Imprimantes 3D

Iro3d baisse le coût de l’impression 3D métal avec une machine à $5,000

La startup américaine iro3d a commencé la livraison de ses premières imprimantes 3D métal low-cost, des machines aujourd’hui disponibles à partir de $5000. C’est un prix relativement bas sur le marché de la fabrication additive métal quand on la compare à des solutions développées par 3D Systems ou EOS; même les nouveaux arrivants comme Desktop Metal et Markforged qui veulent faire baisser le coût de la technologie proposent des machines qui se rapprochent plus des 100 000€. Mais que peut-on espérer de cette petite imprimante 3D métal iro3d?

En début d’année, le fabricant iro3d avait présenté une première version de sa machine métal éponyme; quelques mois plus tard, il la faisait tester à quelques revendeurs américains. La iro3d a désormais été livrée à quelques entreprises aux Etats-Unis et le fabricant entend bien poursuivre sa lancée en Asie et au Canada. Il faut dire aussi que son prix de vente est très attractif et les résultats affichés en termes de spécificités techniques sont intéressants.

iro3d, une imprimante 3D accessible à tous

Tout comme la nouvelle imprimante 3D métal de Pollen AM, la iro3d s’inspire d’un procédé de fabrication indirecte métallique appelé MIM pour moulage par injection métallique. Elle utilise la technologie de dépôt sélectif de poudre (selective powder deposition en anglais) et du sable comme matériau de support. Au lieu d’imprimer en 3D une pièce métallique finie, la machine crée un creuset en sable qui contient la poudre de métal. Après une étape de frittage, le creuset est éliminé pour laisser place à la pièce en métal souhaitée. Selon le métal utilisé, la température et la durée du frittage varient; le fabricant explique que pour le cuivre-fer, il faut compter 2 heures pour 1184°C.

Pour le moment, iro3d est compatible avec de l’acier à haute teneur en carbone, des alliages de cuivre et du nickel. Toutefois, le système d’impression ne serait pas encore optimisé pour produire des pièces avec de l’aluminium, de l’acier inoxydable ou du titane qui sont quand même des métaux largement utilisés dans l’industrie.

Côté spécifications techniques, l’imprimante iro3d offre un volume d’impression de 300 x 300 x 100 mm et une épaisseur de couche minimale de 0,3 mm. Niveau temps d’impression, le fabricant a établi une moyenne de 24 heures, une durée qui dépendra bien évidemment de la taille de la pièce voulue. Iro3d précise également que la machine permet d’éviter tout retrait comparé à d’autres solutions qui s’appuient sur des granulés plastiques chargés en métal. Notez toutefois que la cuisson dans un creuset en acier inoxydable entraine une distorsion de 2% de la pièce, en raison de la dilatation thermique horizontale du creuset. En revanche, le fabricant explique qu’avec un creuset en céramique, cette déformation était nulle.

Il faut donc compter $5 000 pour cette imprimante 3D métal hors frais de livraison. Ajoutez à cela $5 pour 500 grammes de support d’impression. Vous pouvez retrouver plus d’informations sur le site du fabricant ICI.

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Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.
Tags: métal

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