Il y a quelques semaines, nous vous présentions une imprimante 3D à 6 axes créée par deux étudiants de l’Université de Sciences Appliquées de Zurich. Elle permet d’imprimer des pièces sans support de matériau. Nous avons voulu en savoir plus sur ce projet ambitieux et avons donc rencontré Oliver Tolar et Denis Herrmann, les deux Suisses à l’origine de cette nouvelle machine innovante.
Oliver Tolar
Nous avons utilisé une imprimante 3D pour la 1ère fois lorsque nous étions en licence dans un cours d’ingénierie système à l’Université de Sciences Appliquées de Zurich. Nous devions faire marcher une imprimante 3D et fabriquer différentes pièces. On n’était jamais content du résultat et du coup, on a décidé de développer notre propre imprimante en troisième année de licence, capable d’utiliser plusieurs matériaux comme du PLA, ABS et TPE. Nous avons été aidés par l’un de nos professeurs. L’imprimante est toujours utilisée par l’Institut des Systèmes Mécatroniques à Zurich où nous travaillons à mi-temps. Nous imprimons également des prototypes pour le département R&D de l’Institut.
Denis Herrmann
Notre objectif était d’aller plus loin dans la technologie de dépôt de matière fondue. La technologie dans sa forme même est aujourd’hui bien développée et du coup nous nous sommes plutôt penchés sur le mouvement des axes et les supports d’impression. Soit les géométries sont conçues de telle sorte qu’elles peuvent être imprimées sans support ou soit celui-ci est nécessaire. Le problème est que ce support laisse souvent des traces peu esthétiques sur l’objet imprimé. Les machines professionnelles ont des supports qui s’enlèvent très bien dans une solution hydrosoluble. Mais pour des imprimantes 3D personnelles, c’est un challenge et l’enlever représente une dépense supplémentaire. On a donc voulu éviter ce problème en orientant le plateau d’impression.
Pour l’instant, notre imprimante n’est pas encore utilisée de manière productive. Elle pourrait être employée pour la fabrication de prototypes dans un but orienté R&D. Les imprimantes qui possèdent un plateau qui peut s’incliner ou avec des axes supplémentaires peuvent aussi être intéressantes pour des particuliers mais il faudrait accélérer les développements, surtout en termes de logiciels. Les logiciels de découpe traditionnels peuvent être utilisés jusqu’à une certaine limite. Vous avez besoin d’un logiciel pour transmettre les données et une bonne calibration pour l’ensemble de la mécanique.
L’imprimante 3D
L’imprimante a été conçue dans le cadre d’une thèse universitaire, c’était notre projet final, avec le développement et la construction de la mécanique d’un côté et de l’autre l’évolution du logiciel. Aujourd’hui, on n’a pas vraiment d’étapes bien définies, les futurs développements sont plus attendus sous la forme de projets universitaires à l’Institut.
L’imprimante 3D à 6 axes peut-elle se développer davantage? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.
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