Architecture & construction

Des infrastructures énergétiques imprimées en 3D moins gourmandes en matériaux

L’entreprise espagnole Iberdrola est spécialisée dans l’électricité et le gaz naturel, proposant des solutions de distribution et de commercialisation. Elle a récemment collaboré avec le fabricant Hyperion Robotics et Peikko afin d’imprimer en 3D les fondations de ses réseaux de transmission d’énergie verte. Concrètement, ils ont imaginé une infrastructure énergétique en béton, permettant non seulement d’utiliser 75% de matière en moins mais aussi d’améliorer la méthode de production de ces structures essentielles.

Le béton fait aujourd’hui partie des matériaux les plus consommés sur Terre, générant environ 8% des émissions mondiales de carbone. Or, sa production est en pleine croissance ce qui devrait entraîner des conséquences environnementales désastreuses pour notre planète. Face à ce constat écologique, plusieurs acteurs ont misé sur l’impression 3D béton pour réduire leur impact en proposant des alternatives moins néfastes. En effet, on sait aujourd’hui que la fabrication additive emploie uniquement la matière dont elle a besoin, diminuant ainsi les déchets générés. Hyperion Robotics fait partie de ces acteurs, s’appuyant sur des bras robotisés pour extruder couche par couche du béton.

Crédits photo : Hyperion Robotics

Des réseaux de transmission d’énergie plus durables ?

Ses solutions d’impression 3D ont récemment été utilisées pour le compte d’Iberdrola, un groupe qui construit des kilomètres de lignes électriques pour distribuer des énergies renouvelables. En pleine expansion, l’entreprise cherche à développer davantage de réseaux pour faire circuler des énergies dites vertes. Elle s’est tournée vers l’impression 3D béton pour concevoir des moyens de transmission plus efficaces et surtout moins néfastes pour notre planète.

Hyperion Robotics a donc imaginé des fondations sur plots imprimées en 3D, utilisant 75% de béton structurel en moins que les méthodes de construction classiques. Celles-ci sont d’ailleurs très peu automatisées, faisant souvent appel à une main-d’œuvre qualifiée qui manque malheureusement sur le marché. En ayant recours à la fabrication additive, le groupe espagnol peut s’affranchir de cette contrainte mais aussi proposer une méthode plus respectueuse de l’environnement.

La fondation installée (crédits photo : Hyperion Robotics)

Henry Unterreiner, cofondateur d’Hyperion Robotics, explique : “Cette fondation [imprimée en 3D] est très particulière. Première au monde, elle a été conçue, élaborée et imprimée avec l’aide de Peikko et d’Iberdrola. Elle permet d’économiser 75 % des matériaux par rapport aux fondations sur plots traditionnelles, que l’on trouve généralement dans les infrastructures énergétiques ou tout autre type de projet.”

En effectuant plusieurs tests, les équipes ont conclu qu’avec une traction horizontale et verticale, seulement 25% de béton était nécessaire pour obtenir la même résistance que celle obtenue via des procédés classiques. Des résultats très concluants, d’autant plus que la solution d’Hyperion Robotics emploie un béton armé avec une faible teneur en carbone. Le fabricant utiliserait en effet des matériaux comme des cendres, des résidus miniers ou encore des déchets de démolition, baissant de 90% les émissions de CO2 mais aussi les coûts.

La fondation a été installée avec succès en Finlande et marque le début d’une belle collaboration entre acteurs de la construction ! Vous pouvez retrouver davantage d’informations ICI. Que pensez-vous de ce projet ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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