Imprimantes 3D

Les avantages d’une imprimante 3D SLS dans l’industrie

La technologie de frittage sélectif par laser se concentre sur la création d’objets à partir d’un matériau en poudre. Elle a été développée dans les années 80 et était alors difficilement accessible à cause de son prix élevé. Créé par Carl Deackard et Joe Beanman de l’Université de Texas et sponsorisé par l’agence gouvernementale DARPA, ce procédé permet de fabriquer des pièces plus complexes et résistantes que les technologies 3D connues à l’époque. Après son développement, les créateurs de la technologie ont fondé la société DTM, spécialisée dans le SLS, qui a été rachetée en 1991 par 3D Systems qui détient désormais le monopole de cette technologie 3D. En 2014, son brevet a expiré ouvrant alors le champ des possibles et laissant plus de place à de nouveaux acteurs cherchant à démocratiser l’utilisation d’une imprimante 3D SLS dans l’industrie.

Parmi ces nouveaux acteurs, Natural Robotics, une entreprise espagnole qui connait aujourd’hui un grand succès sur Kickstarter avec VIT, son imprimante 3D SLS low-cost. Mais pourquoi existe-t-il un tel engouement pour cette technologie? Quels sont ses principaux bénéfices quand appliquée à l’industrie?

Les avantages d’une imprimante 3D SLS

Pourquoi utiliser une imprimante 3D SLS plutôt qu’une autre technologie? Il est important de bien comprendre les bénéfices réels de celle-ci. Le point clé réside dans la résistance et la complexité offerte par les pièces réalisées en SLS. Le frittage sélectif laser, généralement en nylon (PA12), consiste à créer des objets par fusion progressive des particules de poudre et offre l’avantage de ne pas avoir à utiliser de supports d’impression, permettant alors des géométries complexes avec l’implémentation de techniques de modélisation comme l’optimisation topologique.

En augmentant la complexité des pièces créées, l’utilisateur bénéficie de plusieurs avantages : “il tire profit du temps de développement d’un produit car il peut affiner différentes impressions d’un jour à l’autre en quelques heures seulement. Il peut réaliser des pièces avec une résistance mécanique élevée.” explique Héctor Esteller, CEO de Natural Robotics.

Avant de décider d’utiliser une imprimante SLS, il est important de savoir ce qu’on veut en faire. Depuis son développement, la technologie de frittage sélectif par laser s’emploie principalement pour du prototypage rapide pour le secteur aérospatial par exemple mais elle permet également de créer des pièces de production comme des composants de machines ou d’outils variés.

La technologie SLS permet la fabrication de pièce complexe sans recourir à des supports d’impression

Quand nous parlons de fabrication traditionnelle, on pense aux méthodes comme le moulage par injection : pourrait-on alors remplacer celles-ci par une imprimante 3D SLS? L’équipe de Natural Robotics explique que c’est possible “en petite série oui. Si nous commençons avec un modèle correctement conçu, nous pouvons remplacer les pièces à injecter. Il est nécessaire d’être sûr de sa fonction et même si ses propriétés mécaniques peuvent être très similaires, ce processus est recommandé pour des petites séries qui sont contrôlées finement au niveau de l’impression et de la fonction de la pièce.

La technologie de frittage sélectif par laser s’utilise dans de nombreuses industries comme l’aérospatial, l’automobile, la médecine et chaque jour, elle ouvre la porte à davantage d’innovations rentrant dans la composition de robots, drones ou prothèses. Elle facilite le prototypage rapide en évitant les erreurs ou en pré-testant des pièces avant de passer à la production en grande série par moulage par injection. Elle vise à accélèrer le développement des tests mécaniques et permet la réalisation de pièces que seules des machines de grand format pourraient réaliser.

VIT, l’imprimante 3D SLS low-cost

Natural Robotics est une entreprise basée à Barcelone qui a travaillé pendant 3 ans au développement de son imprimante 3D VIT,  et connait de nombreuses pré-commandes sur sa campagne de crowdfunding, dépassant largement son objectif initial. La raison de son succès est qu’en plus de rendre la technologie beaucoup plus accessible grâce à un prix de lancement de 5 999€ (disponible jusqu’à la fin de sa campagne demain), la startup a réussi à développer une machine qui se veut précise et rapide, compatible avec la solution Autodesk Netfabb permettant d’imprimer avec un polyamide PA12 blanc.

Cette startup réussira-t-elle à démocratiser une technologie éprouvée qui apporte de multiples bénéfices à l’industrielle actuelle? Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’imprimante VIT ou regardez la vidéo ci-dessous : 

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Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

Voir les commentaires

  • Il est vrai que l'impression 3D offre une formidable avancée dans le domaine de la production, avec un passage extrèmement rapide du dessin à l'objet. Il n'y a plus le besoin de fabriquer des moules pour avoir les pièces; ou de faire appel à de complexes machines outils (l'impression 3D produisant des objets plastiques et métalliques).
    Reste qu'il y a un défaut, qui vient du processus même de production, et qui impacte à terme les objets fabriqués : la structure de liaison moléculaire des objets produits en 3D par "impression" est beaucoup plus lache et faible.
    Lors d'un production habituelle, il y a injection d'une pâte plastique composée, puis moulée, ou encore taille dans un bloc de métal. Toutes ces opérations permettent une meilleure liaison des composés moléculaires qui constituent la matière de l'objet.
    De fait, tous les objets produits avec ces "imprimantes 3D" sont à utiliser avec précaution. Bien que les progrès soient grands, il faut quand même faire attention aux usages. Fabriquer des vis par "impression 3D", pour soutenir une structure de pont routier par exemple est déconseillé. Pour faire tenir un tableau dans un mur, ça passe.
    Et ce mode d'impression doit encore faire des progrès. Son usage étant évalué avant vente.

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Publié par
Mélanie W.

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