Il est temps de revenir sur quelques actualités qui ont marqué le secteur de la fabrication additive cette semaine. Et on commence par une news qui n’a plus de frontières et de limites puisqu’il s’agit d’aller explorer l’espace. L’entreprise française AddUp a annoncé, en collaboration avec Airbus Defense & Space, qu’il avait envoyé son imprimante 3D métal dans l’espace ! Elle devrait permettre la création de pièces de rechange à bord de la Station spatiale internationale. On vous propose également de revenir sur le premier dispositif gastrique imprimé en 3D et certifié par la FDA, une réussie inédite dans le secteur médical. On parlera également de construction et d’impression 3D, mais aussi de BCN3D et Supernova.
Le fabricant français de solutions d’impression 3D métallique AddUp vient d’annoncer la livraison d’une imprimante 3D métal en fonctionnement dans l’espace à l’Agence spatiale européenne. En collaboration avec Airbus Defense & Space, l’entreprise a développé une solution sur-mesure, capable de concevoir des pièces dans des conditions de microgravité à bord de la Station spatiale internationale. Ce projet, qui a démarré en 2016, marque une étape importante dans le domaine de l’exploration spatiale. La machine devrait être installé à bord du module scientifique Columbus et permettrait la production de quatre pièces. Celles-ci seront ensuite renvoyées sur Terre afin d’être analysées, l’objectif étant de rendre la fabrication additive métal viable dans l’espace. Cela pourrait offrir de multiples possibilités pour les astronautes, notamment le fait de fabriquer des pièces de rechange à la demande.
Échantillons produits par l’imprimante 3D métal avant son lancement dans l’espace (crédits photo : ESA)
Nous poursuivons ce 3DExpress avec Triastek, qui a annoncé la récente autorisation de la FDA pour son dispositif gastrique imprimé en 3D. Baptisé T22, le modèle est devenu le premier dispositif de rétention gastrique imprimé en 3D à recevoir cette certification. Le composant a été créé à l’aide du procédé exclusif de Triastek d’extrusion de matière fondue et de moulage par micro-injection (MED&MIM). Ce développement pourrait bénéficier au traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire et de l’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique. En effet, le T22 pourrait réduire la fréquence d’administration à une fois par jour, ce qui simplifie le schéma posologique et améliore l’observance du traitement. Suite à cette approbation, Triastek a déclaré qu’elle se préparait à lancer des études cliniques avec le T22 afin d’accélérer le développement du produit.
Le dispositif gastrique imprimé en 3D (crédits photo : Triastek)
En 2022, le fabricant espagnol BCN3D a fait parler de lui en annonçant sa nouvelle technologie Viscous Lithography Manufacturing (VLM). Cependant, depuis lors, nous avons peu entendu parler de ce processus multi-matériaux. Cela a changé cette semaine puisque l’entreprise a annoncé que la partie consacrée au développement et à l’adoption de la technologie VLM allait se séparer en une entité distincte, baptisée Supernova. Celle-ci devrait être basée à Austin, au Texas, et à Barcelone, en Espagne, avec pour mission ultime de fournir des pièces à grande échelle et à moindre coût. Elle s’attaque ainsi à plusieurs des principaux piliers de la fabrication : les résultats de haute qualité, la productivité et la rentabilité en ce qui concerne le coût par pièce.
Une collaboration entre Scrona et Avantama a récemment offert des résultats satisfaisants : la technologie de la spin-off de l’ETH Scrona, associée aux matériaux d’Avantama, permettrait en effet l’impression 3D à l’échelle submicronique pour la fabrication d’écrans MicroLED. Avantama fabrique des encres à points quantiques très performantes, qui présentent des coefficients d’absorption très élevés et se prêtent particulièrement bien au procédé d’impression 3D de Scrona. La technologie de jet d’encre électrohydrodynamique (EHD) de Scrona permet de traiter des encres à très haute viscosité. La viscosité peut être beaucoup plus élevée que celle des têtes d’impression traditionnelles. Avec la technologie EHD, le matériau ne s’égoutte pas de la buse, il en est extrait, permettant alors d’obtenir des résolutions de l’ordre du micromètre. Ce procédé est donc particulièrement intéressant pour la fabrication de semi-conducteurs et de micro-affichages.
Crédits photo : Scrona
C’est fait, la plus grande maison imprimée en 3D d’Europe est enfin prête. Située à Heidelberg en Allemagne, elle a nécessité 170 heures d’impression avec un béton spécifique, mis au point par Heidelberg Materials. A noter qu’il n’a pas été facile pour les maîtres d’ouvrage de placer un toit sur la forme ondulée de la maison. Néanmoins, le projet a maintenant pu être achevé et la remise des clés a eu lieu cette semaine. L’entreprise informatique HeidelbergiT emménage désormais dans le bâtiment. Malgré les défis, cette maison imprimée en 3D peut être considérée comme un projet pilote en matière d’impression 3D de maisons.
Crédits photo : Heidelberg Materials
Que pensez-vous de cette imprimante 3D française dans l’espace ? Et des autres actualités de la semaine ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
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