Le gouvernement du Québec a récemment annoncé sa volonté d’investir environ 3 millions de dollars canadiens dans un centre d’impression 3D médicale. Celui-ci serait situé à Québec et permettrait d’accélérer le développement de la fabrication additive dans le secteur hospitalier.
Il y a quelques mois, le Canada annonçait son intention de créer le plus grand centre académique dédié à la fabrication additive : l’Université de Waterloo a en effet reçu un investissement de 8,9 millions de dollars canadiens afin de renforcer le laboratoire déjà présent. Aujourd’hui, c’est désormais vers un centre médical que le gouvernement se tourne, plus particulièrement vers le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) qui travaillera avec le centre hospitalier de Québec-Université Laval. L’objectif : améliorer les technologies et équipements médicaux et offrir les avantages de l’impression 3D aux patients.
Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité Sociale du Québec était présent pour l’annonce
Pouvoir fabriquer des prothèses sur mesure, créer des tissus humains ou encore imaginer des modèles de simulation chirurgicale grâce à la fabrication additive représente une avancée majeure pour le domaine médical. Beaucoup se tournent vers cette nouvelle technologie pour améliorer considérablement à moindre coût les soins délivrés aux patients. C’est d’ailleurs en 2014 que le CHU de la ville de Québec a utilisé sa première imprimante 3D pour un besoin médical. Depuis, il en possède deux – l’une a d’ailleurs été utilisée pour recréer la mâchoire d’un patient atteint d’un cancer.
« L’impression 3D permettra à la médecine de demain d’ouvrir des champs d’application auparavant inaccessibles. Pour nos patients, cela signifie un confort accru et une chirurgie plus courte grâce à des prothèses fabriquées sur mesure et à l’accès possible à de nouvelles chirurgies autrefois irréalisables. Pour nos équipes médicales, cela permet une diminution du temps et des coûts d’intervention, une plus grande facilité d’ajustement des prothèses et moins de risques liés aux interventions médicales », explique Gertrude Bourdon, CEO du CHU de Québec-Université Laval.
Le centre d’impression 3D médicale permettra à Québec d’être plus autonome puisqu’elle dépend aujourd’hui des Etats-Unis pour la livraison de fournitures et d’équipements. Avoir la technologie 3D sur place lui offrira une plus grande accessibilité et des prix moins élevés.
Denis Hardy, CEO de CRIQ
L’annonce de ce financement fait partie de la stratégie Recherche et Innovation de la ville, une initiative qui cherche à soutenir et à placer le Québec parmi les 10 leaders en recherche et innovation pour l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques d’ici 2022. Le CEO du CRIQ, Denis Hardy, affirme qu’il est très enthousiaste et déclare « le centre n’offrira pas seulement de l’autonomie au réseau de santé du Québec mais fera émerger de nombreuses opportunités en termes d’avancées scientifiques dans le domaine médical. » Il espère installer des imprimantes 3D dans tous les hôpitaux de la région d’ici 10 ans.
Plus d’informations dans le Journal de Québec.
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