L’impression 3D fait décoller les fusées

Avec ses systèmes Atlas et Delta, la United Launch Alliance (ULA) fabrique des lanceurs de fusée pour le compte de la NASA, de l’Air Force et de nombreux satellites commerciaux et contribue à la présence des États-Unis dans l’espace depuis plus de 50 ans. Aujourd’hui, le constructeur dévoile comment l’impression 3D est passée d’un simple outil de prototypage à un réel moyen de production capable de fabriquer les pièces les plus complexes de ses lanceurs.

Parmi les exemples de réalisations, l’ULA explique comment elle est arrivée à réduire de 140 à seulement 16 le nombre de composants intégrant le système de conditionnement d’air (ECS) du lanceur Atlas V, dont le premier voyage est prévu pour 2016. Le conduit de l’ECS est un élément critique pendant le compte à rebours d’un lancement, car il alimente en azote des composants électroniques sensibles à l’intérieur de la fusée. Au final, le recours à l’impression 3D a permis un gain de temps de plusieurs semaines et une réduction de l’ordre de 57% des coûts de production.

Kyle Whitlow, ingénieur chez ULA tient le système de conditionnement imprimé en 3D à l’aide de la Fortus 900mc (en arrière plan).

Et pour se faire, la United Launch Alliance s’est rapprochée du fabricant Stratasys en s’équipant d’imprimantes 3D professionnelles Fortus 900mc reposant sur la technologie FDM. Elle a également dû recourir à des matériaux d’impression capables de résister à des fortes contraintes de températures ou mécaniques.

« Les propriétés de l’Ultem 9085 lui permettent de résister à une large plage de températures extrêmes », commente Greg Arend, Responsable du programme de Fabrication Additive chez ULA. « Nous avons réalisé des tests pour confirmer ses capacités de résistance, tant à des températures cryogéniques qu’aux chaleurs extrêmes. Il s’est avéré assez solide pour supporter les vibrations et les contraintes inhérentes au décollage et au vol. Nous sommes très satisfaits de ses performances ».

En vidéo, un reportage au sein de la United Launch Alliance :

L’Atlas V ne sera sûrement pas le dernier lanceur à intégrer les technologies d’impression 3D. La United Launch Alliance envisage de porter à 100 la quantité de pièces imprimées en 3D embarquées dans les fusées de prochaine génération. « Nous prévoyons une croissance exponentielle de l’utilisation de l’impression 3D pour les applications en vol sur nos lanceurs actuels », affirme M. Arend. « Et nous avons l’intention d’y recourir massivement pour notre fusée Vulcan ».

L’ULA est arrivé à réduire de 140 à seulement 16 le nombre de pièces intégrant le système de conditionnement d’air d’Atlas V

Plus d’informations sur le site de Stratasys ICI.

Pour rester informé abonnez-vous à notre flux RSS ou pages Facebook Twitter Google+ ou LinkedIn

Alex M.

Fondateur de 3Dnatives

Share
Publié par
Alex M.

Articles récents

Un gorille reçoit le premier plâtre imprimé en 3D, en titane, au monde pour soigner son bras cassé

Nous connaissons tous les avantages de la fabrication additive pour la création de prothèses et…

29 avril 2024

Les offres d’emploi de l’impression 3D du mois d’avril

Le secteur de l’impression 3D recrute en France. L’année dernière, de nombreuses offres d’emploi ont…

29 avril 2024

IMcoMET lutte contre le cancer de la peau grâce à la micro impression 3D

Basée à Rotterdam, la startup IMcoMET s’est spécialisée dans le secteur médical et plus particulièrement…

29 avril 2024

TOP 5 des vidéos du mois : Comment se préparer à l’impression 3D résine ?

Bonjour à tous et bon week-end ! Nous sommes ravis de vous retrouver pour vous…

28 avril 2024

#3DExpress : la plus grande imprimante 3D polymère du marché

Cette semaine, le marché de la fabrication additive a été assez actif ! Et pour…

26 avril 2024

Débuter en impression 3D : comment choisir la bonne résine ? 

Après avoir franchi le cap de l'achat de votre première imprimante 3D résine, il est…

26 avril 2024

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.