A l’Hôpital privé Les Franciscaines à Nîmes, l’Association de recherche cardiologique a lancé un projet baptisé LAA-Print. Son objectif est d’imprimer en 3D des modèles de coeurs humains sur-mesure afin de mieux comprendre les maladies cardiaques, mieux préparer les opérations délicates et réduire le nombre d’erreurs. L’association vient de recevoir 135 000 euros de la mutuelle AG2R ce qui devrait la conforter dans sa mission et accélérer son développement.
En France, il existe 26 associations régionales dédiées à la prévention des maladies cardio-vasculaires, qui ont également pour but de faciliter la réhabilitation des patients. L’association nîmoise a quant à elle décidé d’avoir recours à la fabrication additive pour remplir sa mission : dans le secteur médical, les technologies 3D ont une réelle carte à jouer car elles permettent de personnaliser des dispositifs médicaux plus facilement et d’anticiper un certain nombre d’opérations plus ou moins délicates. L’impression 3D de modèles anatomiques est en effet de plus en plus répandue sur ce marché, et les initiatives françaises ne manquent pas à l’appel – on pense à AnatomikModeling à Toulouse ou encore Bone3D en région parisienne.
Crédits photo : Camille Bigot
Le projet LAA-Print crée des répliques de coeurs de patients atteints d’une maladie cardiaque, le tout grâce à l’impression 3D. Nous ne savons pas quelle technologie est utilisée pour fabriquer ces modèles réalistes, mais l’association précise que l’impression 3D même n’est pas réalisée à Nîmes. Le projet a séduit AG2R qui apporte donc un soutien financier non négligeable. Bernard Cercoutre, président de l’Association sommitale AG2R La Mondiale Réunica explique : “Les répliques, réalisées à l’aide d’une imprimante 3D sont bien plus proches de la réalité. Elles ont la même texture que le cœur. C’est aussi un moyen de communication avec le patient. Le médecin peut lui expliquer, de manière visuelle, ce qu’il va faire sur son cœur.” Les coeurs imprimés en 3D auraient donc de multiples objectifs : anticiper les opérations et s’exercer, réduire les erreurs et informer le patient.
L’aide apportée par la mutuelle AG2R devrait permettre au projet de se développer plus rapidement et d’offrir à davantage de patients la possibilité de voir son coeur. Pour l’instant 210 patients ont pu bénéficier de cette innovation française et les résultats sont encourageants. Germaine Soler, 89 ans, en fait partie et elle confiant au Midi Libre : « Quand j’ai su que c’était possible, j’ai tout de suite voulu en profiter. Je dois avouer qu’au départ, ça fait drôle de voir son propre cœur.«
Crédits photo : Camille Bigot
Le projet LAA-Print devrait donc offrir de belles perspectives pour la médecine française ! Bernard Cercoutre conclut : « Nous sommes vraiment heureux de participer au financement du projet. Il est en adéquation avec nos valeurs. Il a des débouchés concrets. Cette innovation permet d’améliorer la vie des patients, et aide au bien vieillir. »
*Crédits photo de couverture : Cellule
Que pensez-vous du projet LAA-Print ? Peut-il aider à développer l’impression 3D de coeurs ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.
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