Aérospatiale et Défense

#3DExpress : l’impression 3D béton au service de l’armée de Terre

Cette semaine, on vous propose de revenir sur la collaboration entre l’armée de Terre et le fabricant Constructions-3D : ensemble, ils ont réalisé plusieurs structures imprimées en 3D béton pour démontrer tout le potentiel de la fabrication additive dans le secteur militaire. On vous fera également part de la décision de Trumpf au sujet de l’impression 3D métal. Enfin, vous pourrez découvrir une chaise entièrement imprimée en 3D avec du polyamide, ainsi qu’un éléphant microscopique imprimé en 3D dans une cellule humaine. Bonne lecture à tous !

L’impression 3D béton au service de l’armée

La fabrication additive est de plus en plus utilisée par l’industrie militaire, déployée notamment sur le terrain pour offrir un maximum de flexibilité. Dans un contexte géopolitique incertain, la technologie permet d’être plus agile. C’est un point que la section technique de l’armée de Terre (STAT) a souhaité tester. Lors de la fête du génie à Angers Dantzig, le groupement mobilité et agencement de l’espace terrestre de la STAT a réalisé plusieurs impressions 3D béton en collaboration avec le fabricant français Constructions-3D. Il souhaitait montrer les apports de la fabrication additive et tester concrètement la machine sur le terrain. 15 structures ont été imprimées en 3D avec succès, le tout rapidement et de manière fluide. Le STAT précise que les équipes ont été “quasi autonomes grâce à une interface simplement et un bon transfert de compétences.” Une collaboration française qui promet !

Crédits photo : Constructions-3D

Trumpf se sépare de son activité d’impression LPBF

En début de semaine, le groupe DUBAG a annoncé l’acquisition de la division Laser Metal Fusion (LFM) – la technologie LPBF de Trumpf. Cette activité doit être poursuivie par le DUBAG Group depuis l’Italie en tant qu’entreprise indépendante. Cette démarche vise à réduire les activités et à se concentrer davantage sur les applications. Elle devrait contribuer à faire du groupe l’un des principaux fournisseurs de solutions technologiques pour l’impression 3D métal. Outre les machines, les clients devraient également bénéficier de conseils en matière d’applications, de développement de processus et de solutions d’automatisation. L’accent devrait être mis davantage sur certains secteurs et leurs besoins, notamment l’aérospatiale, la technologie médicale, la dentisterie et l’industrie. La transaction doit encore être approuvée par les autorités locales. Il est également important de noter que Trumpf continuera à gérer lui-même le secteur du dépôt de métal par laser (rechargement par laser).

Crédits photo : Trumpf

Une chaise imprimée en 3D

Vous vous demandez probablement quelle est l’innovation derrière cette chaise, outre le fait qu’elle soit imprimée en 3D. Car oui, ce n’est pas la première qui a fait appel à la fabrication additive. Ce projet est particulier car la chaise a été imprimée en 3D en une seule fois. Rien n’a été assemblé – aucune vis, aucune pièce supplémentaire n’a été nécessaire. C’est un projet collaboratif porté par le studio de design Jouin Manku et impliquant Dassault Systèmes et le service d’impression ERPRO. Ce dernier précise que la chaise a nécessité 35 heures d’impression sur une machine SLS d’EOS. Il aura fallu autant de temps pour le refroidissement de la pièce en polyamide. Un projet qui montre tout le potentiel créatif de la fabrication additive !

Crédits photo : ERPRO/Cyrille Vue

Des scientifiques impriment en 3D un éléphant à l’intérieur d’une cellule humaine vivante

Des chercheurs slovènes ont réussi à démontrer que la fabrication de microstructures polymères directement à l’intérieur de cellules vivantes à l’aide de la polymérisation à deux photons était possible. L’équipe souhaitait explorer la valeur de l’impression 3D au niveau subcellulaire. Elle a donc imprimé en 3D diverses formes dans des cellules vivantes, notamment un éléphant de 10 µm et des codes-barres pour le suivi des cellules. Ils ont commencé par injecter des photorésines dans les cellules, puis les ont sélectivement polymérisées à l’aide d’un laser femtoseconde. Toute photorésine non polymérisée s’est dissoute naturellement dans le cytoplasme, laissant derrière elle des structures intracellulaires stables avec une résolution submicronique. Les chercheurs affirment que leur approche « pourrait ouvrir de nouvelles voies pour diverses applications, notamment la détection intracellulaire, la manipulation biomécanique, la bioélectronique et l’administration intracellulaire ciblée de médicaments ». A noter que les cellules sont restées en vie pendant plusieurs heures après avoir été imprimées, bien qu’elles soient toutes mortes, ce qui a amené les chercheurs à noter que le matériau d’impression était probablement cytotoxique.

Figure d’éléphant microscopique à l’intérieur d’une cellule vivante (crédits d’image : Mur et al.)

Autodesk débat d’une offre publique d’achat pour PTC Inc

Mercredi en fin de journée, Bloomberg a rapporté qu’Autodesk envisageait d’acquérir son concurrent, le fournisseur de logiciels d’ingénierie PTC Inc. Autodesk développe des logiciels de conception assistée par ordinateur pour les marchés de l’architecture, de l’ingénierie et de la fabrication, y compris la fabrication additive. De son côté, PTC fournit des logiciels de CAO 2D et 3D, de fabrication et d’ingénierie. Selon Bloomberg, cette opération donnerait à Autodesk une part de 17 % du marché des logiciels de fabrication, qui représente 19 milliards de dollars. La nouvelle n’a pas été sans effet : mercredi, l’action d’Autodesk Inc. a chuté de 2,4 %, clôturant à 307,27, tandis que celle de PTC Inc. a augmenté de 17,7 %, clôturant à 210,47. Jeudi après-midi, Autodesk a chuté de 6,52 %, à 287,24, et PTC de 5,33 %, à 199,91. Aucune décision définitive n’a été prise, et Autodesk pourrait décider de ne pas proposer d’accord pour PTC. Le rapport de Bloomberg indique également que d’autres acteurs du secteur s’intéressent également à PTC.

Autodesk pourrait-il racheter son concurrent ?

Que pensez-vous de l’utilisation de l’impression 3D béton par l’armée française ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Vous êtes intéressés par l’actualité de l’impression 3D dans l’industrie de la défense ? Cliquez ICI. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook ou LinkedIn !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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