Depuis deux ans, Handicap International se sert de l’impression 3D pour créer des prothèses de jambe afin d’améliorer l’accès aux soins orthopédiques dans les pays défavorisés et zones de conflit. Elles ont été testées au Togo, à Madagascar et en Syrie. Elle veut désormais donner un coup de boost à ce projet pilote afin de fournir rapidement plus de prothèses en créant un centre d’impression au Togo.
Fabriquer des prothèses grâce à l’impression 3D permet des économies non négligeables : le processus de production est plus rapide, la personnalisation est sans limite et il n’y a pas de matière gâchée et donc moins de gaspillage. Et cela a bien été compris par les différents acteurs du marché qui profitent de la technologie pour répondre à une demande croissante que ce soit pour concevoir des prothèses de main, de jambe, ou encore de trachée.
L’association d’aide humanitaire, Handicap International, n’est pas une exception : depuis 2015, elle s’est lancée dans la fabrication de prothèses imprimées en 3D destinées aux pays défavorisés. « Dans les pays à faibles revenus, seuls 5 à 15 % des personnes nécessitant un appareillage orthopédique (…) peuvent accéder à ce service », précise-t-elle. Et l’association tient ses promesses : un an après, 19 patients ont pu être équipés. L’ONG veut aller plus loin et accélérer la production de ces prothèses. Elle espère équiper plus de 200 patients en 2017 en Inde et en Syrie.
Pour cela, Handicap International souhaite installer un centre d’impression 3D au Togo d’ici la fin de l’année 2017. Un centre qui réunirait différentes technologies 3D – comme la mise à disposition de scanners 3D – et qui permettrait d’avoir une production plus élevée et donc de répondre à plus de demandes. Une porte-parole de l’ONG déclare : « On gagne du temps et surtout la possibilité d’aller vers des gens plus isolés, auxquels on ne pouvait accéder jusqu’à présent. »
Handicap International travaille avec un petit scanner pour prendre les mesures du moignon – elles étaient auparavant obtenues grâce à un moule en plâtre. Une fois numérisées, elles sont ensuite transmises à un logiciel de modélisation 3D puis à l’imprimante. Une fois la prothèse conçue, un orthoprothésiste participe à l’essayage par le patient et le conseille au maximum. « J’ai fait ça pour la Syrie. J’étais chez moi et j’ai démarré la rééducation du patient », raconte Jérôme Canicave, prothésiste et expert 3D. Un processus qui est donc gérable à distance facilement et qui fait gagner du temps.
Toutefois, l’ONG explique que le coût de la prothèse est encore un peu élevé ; elle cherche donc à réduire le prix, convaincue de la pertinence du projet. Voici la vidéo du projet pilote :
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*Crédits photo de la couverture : I.Veuve / Handicap International
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