Business

La France est l’un des pays les plus innovants en impression 3D

L’Office européen des Brevets (OEB) a dévoilé son nouveau rapport intitulé “Brevets et fabrication additive – Tendances en matière de technologies d’impression 3D”, étude des plus intéressantes pour la France car elle place le pays dans le top 3 des pays européens les plus innovants en matière d’impression 3D ! La France serait le 3e pays européen demandeur de brevets en impression 3D, après l’Allemagne et le Royaume-Uni, preuve que nous continuons d’innover et ce quelle que soit la taille de l’entreprise. Il semblerait en effet que les PME françaises portent cette innovation, réalisant 23% des demandes de brevets français selon l’OEB. Plus globalement, l’Europe occupe une place centrale sur le marché de la fabrication additive : ces dix dernières années, plus de la moitié des brevets déposés provenaient des pays européens. 

Vous le savez, la fabrication additive est un secteur qui évolue rapidement, tourné vers l’innovation que ce soit en termes d’imprimantes 3D, de technologies, de matériaux ou encore de techniques de post-traitement et de solutions logicielles. Les acteurs du marché ne cessent de proposer de nouvelles applications pour gagner en répétabilité, en délais et coûts, mais aussi pour améliorer les performances et fonctionnalités des objets qui nous entourent. Cette capacité d’innovation s’accompagne du dépôt de plusieurs brevets, protégeant ainsi les diverses inventions. L’Office européen des Brevets est l’organisation qui permet cette procédure au niveau européen. Elle a réalisé une étude sur la fabrication additive, montrant que la demande de brevets en Europe avait augmenté de 36% en moyenne chaque année entre 2015 et 2018. 

Les demandes de brevets en impression 3D ont fortement augmenté (crédits photo : OEB)

L’Europe, un pôle d’innovation pour la fabrication additive

L’OEB souligne que les entreprises et inventeurs européens sont très impliqués dans la fabrication additive : depuis 2010, 47% des demandes de brevets ont été réalisées par les pays européens – soit un total de 7 863 inventions. C’est l’Allemagne qui porte la majorité de ces demandes (19,1%), suivie par le Royaume-Uni (5%) et la France (4,8%). Le secteur de la santé est particulièrement concerné, suivi par l’énergie et les transports. Sans trop de surprise, ce sont les Etats-Unis qui déposent le plus de brevets dans le monde (34,8%), General Electrics et United Technologies étant les principaux demandeurs mondiaux, suivis de près par HP avec 398 demandes déposées de 2000 à 2018. 

La France n’est toutefois pas en reste, jouant un rôle clé sur le continent européen en matière de fabrication additive. António Campinos, Président de l’OEB, précise : “La France est l’un des acteurs-clés de l’innovation en Europe en matière d’impression 3D, avec des entreprises et des inventeurs à la pointe de la technologie.” On peut citer ici Essilor, la 5ème entreprise qui dépose le plus de brevets dans le monde en fabrication additive dans la santé, 42ème tous secteurs confondus devant Safran qui est 48ème. Elle a notamment créé un laboratoire dédié aux technologies 3D afin de concevoir des montures de lunettes et verres correcteurs. 

PME françaises et instituts de recherche

Si on regarde plus globalement le marché français, l’OEB précise que ce sont principalement des PME qui portent les demandes de brevets en France (environ une demande sur quatre). Poly-Shape, prestataire de service spécialisé dans la fabrication additive métal, fait partie des plus innovants, s’intéressant principalement à des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique ou encore l’énergie. Enfin, côté recherche, la France peut compter sur des instituts comme le CEA ou le CNRS, mais aussi sur ses nombreuses universités, hôpitaux, etc. : la recherche publique françaises rassemblerait 20% des demandes de brevets en impression 3D en France. Une bonne nouvelle pour le pays qui peut se compter sur ses capacités de R&D. 

Crédits photo : OEB

On reste toutefois derrière par rapport à de pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne ou encore le Japon, mais force est de constater que nos entreprises françaises tracent un bel avenir devant elles sur le marché de la fabrication additive ! Vous pouvez retrouver toute l’étude de l’OEB ICI.

Que pensez-vous de la place de la France sur le marché de l’impression 3D ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

Share
Publié par
Mélanie W.

Articles récents

STRACTRA, la montre imprimée en 3D en titane

C’est bien une montre que vous voyez-là ! Il faut dire que son design est…

25 juillet 2025

Lab 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D DF2+ de RAISE3D

Connu jusqu’à présent pour ses imprimantes 3D FDM, Raise3D poursuit sa diversification vers de nouvelles…

24 juillet 2025

Systemic Bio accélère le développement de médicaments en 3D à partir d’hydrogels et de cellules humaines

Le développement de la bio-impression 3D ouvre de nouvelles frontières dans le domaine médical, non…

23 juillet 2025

Des capsules imprimées en 3D résistent aux tests d’un réacteur nucléaire

Les composants imprimés en 3D peuvent-ils répondre aux normes rigoureuses requises pour les applications dans…

22 juillet 2025

Cambridge développe une technique de pulvérisation à froid assistée par laser pour l’aérospatiale

Le Centre for Industrial Photonics (CIP) de l'Institute for Manufacturing (IfM) de l'université de Cambridge…

21 juillet 2025

Les fichiers 3D à imprimer pour profiter de l’été

L'été a débuté il y a plusieurs jours et avec ses vacances et ses périodes…

17 juillet 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.