Dans une récente interview accordée au site Computerworld, le constructeur automobile Ford dévoile les entrailles de ses ateliers de recherche et développement et explique comment l’impression 3D a modifié sa manière de penser ses nouveaux modèles de voiture.
On y apprend notamment comment les ingénieurs de Ford ont réussi à réduire les délais de prototypage de 16 semaines à seulement quelques jours et parfois quelques heures pour certaines pièces. Sans ces nouveaux outils, les équipes de Ford indiquent qu’ils ne pourraient tout simplement pas respecter les délais de fabrication des nouveaux modèles de la marque.
Les méthodes traditionnelles impliquaient l’envoi des plans à un prestataire qui pouvait prendre plusieurs semaines à renvoyer la pièce désirée, et qui ne correspondait pas forcément du premier coup au design final. Aujourd’hui, les ingénieurs réalisent la pièce avec des logiciels CAO qu’ils envoient ensuite directement à l’imprimante 3D. En quelques heures, le prototype est obtenu et peut être modifié à volonté en renouvelant les mêmes étapes. C’est un process qui peut être entièrement internalisé pour toujours plus de réactivité.
Les nombreux prototypes de composants imprimés en 3D dans les ateliers de R&D de Ford
« Des compagnies comme 3D Systems et Stratasys dépensent d’énormes montants en R&D. Les machines et les matériaux ne cessent de s’améliorer, et en conséquence c’est tout le processus qui s’accélère, ce qui permet une réduction des coûts globaux, » explique Harold Sears, spécialiste technique en fabrication additive chez Ford.
La possibilité de réaliser plus rapidement des prototypes permet à Ford d’optimiser les pièces détachées et aura un impact direct sur la qualité final des matériaux, du design et de la sécurité de ses voitures et même de la consommation de carburant en allégeant le poids total du véhicule.
Les ingénieurs du groupe ont recours à plusieurs technologies de fabrication additive, dont la plus ancienne appelée stéréolithographie, mais aussi à des procédés de frittage sélectif de poudre ou de dépôt de filament plastique. Ford utilise également un procédé plus récent pour fabriquer des moules à base de sable qui serviront à réaliser des pièces en métal. Le site de Dearborn Heights aux US, un des 5 centres de prototypage de Ford dans le monde, comprend ainsi 14 imprimantes 3D industrielles qui réalisent à elles seules jusqu’à 20 000 pièces par an, soit un total de 100 000 pièces fabriquées sur ses 5 centres de R&D.
Pour la visite des ateliers de Ford, c’est par ici :
Le constructeur Ford s’est fait connaître pour avoir été l’un des premiers à instituer la fabrication en série par la mise en place de lignes d’assemblages et malgré une récente période de restructuration liée à la crise, le groupe pourrait bien mener la troisième révolution industrielle avec comme avantage compétitif un outil de choix : l’impression 3D.
Photos Computerworld / Ford
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