Filaret, une startup estonienne qui fabrique des matériaux d’impression 3D durables, collabore avec le gouvernement d’Estonie pour transformer les cigarettes jetées sur les plages du pays en filaments. Selon les autorités locales de Tallin, la capitale de l’Estonie, les mégots de cigarettes constituent l’un des types de déchets les plus courants dans la mer Baltique. Sachant qu’un seul d’entre eux peut polluer jusqu’à 1 000 litres d’eau, la mer se voit remplie de produits toxiques et non biodégradables. La Baltique est donc aussi pleine de filtres qui rejettent des toxines et peuvent persister pendant 10 ans.
Pour lutter contre cette menace pour la biodiversité marine, des poubelles spécialement conçues pour les mégots vont être installées le long de certaines plages de Tallin. Ce mois-ci, une vingtaine de bacs seront placés dans trois lieux précis, les plages de Stroomi et de Pikakari ainsi que le quai de Katariina. Les autorités incitent donc le public à jeter leurs cigarettes et éviter de polluer leur plage. Ce projet durera pendant 2 mois. A son terme, Filaret videra ces poubelles, pour ensuite convertir tous les déchets collectés en un nouveau matériau d’impression 3D compostable et respectueux de l’environnement.
Ces bacs seront placés dans plusieurs plages de Tallin (Crédits photo : FIlaret)
Pour le moment, aucune information n’a été donnée sur le processus de fabrication de ces mégots en filament. De plus, nous ne savons pas si le matériau final pourra être utilisé à des fins de prototypage ou de production. Cependant, Filaret déclare avoir placé la barre haute, affirmant qu’il représentera un nouveau standard de matériau innovant, capable de « perturber l’industrie de l’impression 3D ». La société est soutenue par de nombreuses organisations, notamment l’Université de Technologie de Tallin ou encore l’incubateur de startup Tehnopol. D’ailleurs, ce dernier a montré son soutien avec une aide financière allant jusqu’à 10 000 €, ainsi qu’un mentorat pour aider à concrétiser les idées qui peuvent améliorer « la santé de la planète ». Plus d’informations ICI.
Filaret n’est pas la première startup à récupérer les déchets pour fabriquer des matériaux destinés pour l’impression 3D. En effet, l’entreprise basque 3DKala a lancé un projet visant à réduire l’impact des mégots de cigarettes sur l’environnement. Concrètement, la société souhaite développer un processus de recyclage des mégots et les transformer en filaments d’impression 3D ou en isolant pour la construction. Dans un autre registre, en mars dernier, la société UBQ Materials a remporté un prix South au Southwest 2022 pour son filament d’impression 3D à base de déchets.
Que pensez-vous de l’utilisation de la fabrication additive pour transformer les déchets en matériau d’impression 3D ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
Lemki Robotix est une startup germano-ukrainienne et un innovateur dans le domaine de l'impression 3D…
Le secteur de l’impression 3D recrute en France. L’année dernière, de nombreuses offres d’emploi ont…
Une équipe de recherche de l’UCF (University of Central Florida), accompagnée par le Florida Space…
Dans le secteur médical, la rééducation joue un rôle important dans le parcours de nombreux…
Depuis quelques années maintenant, la France voit la marque américaine Starbucks grandir et les boutiques…
Ces dernières années, nous avons vu un certain nombre d'applications de l'impression 3D dans les…
Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.