L’entreprise BWX Technologies (BWXT) travaille actuellement sur le développement d’une technologie de fabrication additive métal pour la conception de composants nucléaires, en collaboration avec le laboratoire américain d’Oak Ridge. L’objectif est de produire des pièces pour un réacteur nucléaire à partir d’alliages haute température et de métaux réfractaires. Grâce à cette méthode d’impression 3D métal, les chercheurs pourraient optimiser les composants en question, capables d’atteindre des températures de sortie de 1 482°C, avec un rendement global de 50%.
En mai dernier, le Oak Ridge National Laboratory nous présentait ses premières avancées en termes de fabrication d’un cœur nucléaire imprimé en 3D, espérant le mettre en service en 2023. Un développement qui confirmait les avantages de la fabrication additive dans le secteur de l’énergie, particulièrement du procédé de dépôt de matière sous énergie concentrée, qui, rappelons le, permet notamment de réparer des pièces métalliques ou d’y ajouter de la matière. Quelques mois plus tard, le laboratoire s’est rapproché de BWXT pour aller encore plus loin et proposer une méthode de fabrication fiable et durable.
Les équipes ont opté pour des superalliages à base de nickel et des alliages à base de métaux réfractaires, des matériaux qui leur permettraient de répondre aux exigences et contraintes strictes du nucléaire. La fabrication additive leur offrirait la possibilité de concevoir des modèles qui possèdent une meilleure gestion de l’énergie thermique, des marges de sécurité accrues et des caractéristiques de tolérance aux accidents En développant une méthode d’impression en 3D de composants nucléaires complexes, l’idée est de pouvoir les déployer rapidement tout en s’appuyant sur les avantages environnementaux et de conception de la fabrication additive. Ken Camplin, président du groupe des services nucléaires de BWXT, ajoute : “Nous avons un groupe d’ingénieurs et de concepteurs au talent unique chez BWXT. Grâce à leur travail, il sera beaucoup plus facile pour les concepteurs de réacteurs avancés d’aller de l’avant en relevant un certain nombre de défis techniques critiques inhérents à nombre de ces conceptions.”
Et les premiers résultats sont très encourageants. En effet, selon BWXT, l’utilisation de tels composants imprimés en 3D avec des métaux réfractaires peut aider à atteindre des températures de sortie du cœur du réacteur de 1 482°C, et des rendements globaux de 50%. C’est également une opportunité intéressante en termes de coûts : en améliorant la production d’énergie et la longévité des différentes pièces, le système dans son ensemble nécessitera moins d’entretien et de réparation. La fabrication additive permettrait également d’accélérer la phase de prototypage tout en proposant davantage d’itérations, le tout facilement et efficacement. Vous pouvez retrouver davantage d’informations ICI.
Que pensez-vous de l’utilisation de la fabrication additive dans la conception d’un réacteur nucléaire ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
Lancé en 2021 suite à la crise sanitaire, l'évènement ADDITIV medical France a depuis séduit…
Découvrez les faits marquants de la semaine dans le domaine de la fabrication additive !…
L'industrie automobile est en train de vivre une transformation radicale impulsée par l'impression 3D. Cette…
Pour exploiter pleinement le potentiel de l'impression 3D, il est très important de disposer d'un…
La sérigraphie est une technique vieille de plusieurs siècles, appréciée des artistes comme des amateurs.…
La fabrication additive est arrivée dans le monde de la musique pour le révolutionner de…
Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.