Imprimantes 3D

Xerox présente ElemX et son procédé d’impression 3D métal liquide

L’année dernière, l’entreprise Xerox avait annoncé le rachat de la startup Vader Systems, spécialisée dans la fabrication additive métal liquide. Elle avait ainsi clairement affiché son ambition d’entrer sur le marché de la 3D, convaincue du potentiel de la technologie. Un an après, Xerox présente sa première imprimante 3D métal liquide, ElemX. La machine utilise des fils métalliques qui sont fondus couche par couche pour obtenir la pièce finale, plus précisément de l’aluminium. Le fabricant espère ainsi séduire les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, du maritime, ou encore de l’oil & gas.

De nombreux procédés de fabrication additive métal utilisent aujourd’hui des poudres pour concevoir des pièces plus ou moins complexes. Ces matériaux peuvent représenter un risque à la fois pour la santé de l’utilisateur mais aussi pour sa sécurité. L’INRS avait d’ailleurs publié un rapport complet sur les risques possibles lorsqu’il y a manipulation de poudre métallique. On parle ici de risques chimiques, d’explosion et d’incendie. Une alternative pourrait donc être d’utiliser une machine qui s’appuie sur des fils métalliques, un pari qu’a fait Xerox en développant ElemX, une solution qui mesure 2,7 mètres de large sur 2,1  mètres de haut. 

Le plateau de la la ElemX (crédits photo : Xerox)

La ElemX de Xerox s’appuie sur un procédé d’impression 3D liquide

Le procédé Liquid Metal s’appuie sur un fil métallique, ici de l’aluminium : la bobine est est placée sur la machine et le fil vient alimenter un réservoir qui est chauffé à plus de 800°C. Des gouttelettes de métal sont donc projetées sur le plateau à l’aide d’un champ magnétique – le fabricant affirme qu’elle est capable de déposer jusqu’à 1 000 gouttes par seconde. Le processus de fabrication serait plus rapide comparé à des solutions basées sur de la poudre, et requiert moins de post-traitement. On ne connaît pas le volume d’impression exact de la machine, mais il semblerait qu’elle puisse fabriquer des pièces d’environ 300 x 300 x 127 mm. 

Le premier utilisateur de la ElemX est la Naval Postgraduate School (NPS) en Californie. Comme son nom l’indique, c’est un établissement de formation supérieure pour les officiers de marine. Elle a donc accueilli la machine au sein de ses locaux notamment pour concevoir des pièces détachées pour différents navires et sous-marins, mais aussi pour des travaux d’outillage. L’objectif plus global de la marine est de produire des pièces à la demande et de ne plus dépendre des chaînes d’approvisionnement mondiales Tali Rosman, vice-président et directeur général de Xerox pour l’impression 3D ajoute : “Les chaînes d’approvisionnement mondiales laissent des industries comme l’aérospatiale, l’automobile, l’équipement lourd et le pétrole et le gaz vulnérables aux risques externes. Notre objectif est d’intégrer l’impression 3D localisée dans leurs opérations et le retour d’information en temps réel du NPS nous donne des données exploitables pour améliorer continuellement l’ElemX.

Des pièces imprimées en 3D sur la machine ElemX (crédits photo : Xerox)

Pour la NPS, la machine Xerox est intéressante car l’aluminium est un métal résistant à la corrosion et à l’oxydation, un point clé dans un environnement maritime. Pour l’instant, il ne s’agit pas d’embarquer l’imprimante 3D sur les bateaux mais c’est à l’étude. Il faut en effet que les équipes puissent faire des tests, se rendre compte des vibrations, des secousses, en bref de toutes les contraintes d’un voyage en mer. Ann Rondeau, vice-présidente à la retraite du NPS, conclut : « Cet effort de recherche en collaboration avec Xerox et l’utilisation de leurs innovations en matière d’impression 3D est un excellent exemple de la façon dont la NPS prépare de manière unique nos étudiants militaires à examiner de nouvelles approches pour créer, fabriquer, prototyper et produire des capacités où qu’ils se trouvent. Ce partenariat porte sur la capacité stratégique de la Marine à avoir des marins sur des navires capables, grâce à leur créativité et à la technologie, de faire progresser leurs opérations en mer. »

Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur la ElemX de Xerox ICI. Que pensez-vous de cette nouvelle machine ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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  • Il faudrait un jour faire un article avec un tableau listant toutes les technologies d'impression avec leur degré de maturité.

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