Hier, nous vous parlions d’un matériau d’impression 3D assez surprenant à savoir les bactéries. Et aujourd’hui, vous n’allez pas être déçu puisqu’on s’intéresse cette fois-ci aux coquilles d’oeufs ! C’est un projet mené au Mexique qui nous a révélé le potentiel de ces déchets alimentaires. En effet, à partir de coquilles recyclées, lavées et remixées, un studio de design baptisé Manufactura a pu obtenir une pâte qui a servi à la construction d’un mur, couche par couche. Il a baptisé cette initiative le “Eggshell Project” : celle-ci a pour objectif de revaloriser nos déchets alimentaires et de contourner l’utilisation de céramique dans la construction, un matériau assez néfaste pour l’environnement.
Le Mexique est depuis de nombreuses années le plus grand consommateur d’œufs au monde, l’aliment restant une denrée très abordable dans le pays et donc une protéine très appréciée par les habitants. En 2022, cette consommation atteignait les 25,23 kilos par habitant – à titre de comparaison, en France, on avoisine plutôt la quinzaine de kilos. Les équipes du studio Manufactura y ont donc vu une opportunité : réutiliser les coquilles d’œufs qui s’empilent dans les poubelles.
Le mur imprimé en 3D à partir de coquilles d’oeufs (crédits photo : Arturo Arrieta)
Elles ont donc récolté des coquilles localement – dans des restaurants de la ville de Mexico pendant deux mois – qu’elles ont lavées puis mixées avant de les passer dans un tamis. Ensuite, les coquilles ont été mélangées à des agrégats et des bio-liants pour donner une sorte de pâte consistante, qui puisse être extrudée couche par couche, sans passer par une étape de cuisson. L’extrudeur a été fixé sur un bras robotisé de la marque KUKA et la machine a pu ainsi concevoir différentes briques. Au total, ce sont 105 blocs imprimés en 3D qui ont été conçus et assemblés selon leur forme pour ériger un mur. L’équipe a également imaginé une colonne plus artistique qui comprend 26 pièces imprimées en 3D.
Et le résultat est assez impressionnant : il semblerait que les briques soient très solides, remplissant finalement leur objectif premier à savoir de remplacer les céramiques traditionnellement employées. Ce nouveau matériau à base de coquilles d’oeufs pourrait donc être une alternative intéressante à certains matériaux de construction – à voir quel est sa durabilité dans le temps cela dit. L’équipe derrière le Eggshell Project conclut : « Notre procédé permet de réduire la production de déchets, d’offrir une liberté géométrique et de garantir la précision et la répétabilité. »
Les différentes blocs imprimés en 3D (crédits photo : Arturo Arrieta)
Une initiative à répliquer en France ? C’est en tout cas une belle façon de revaloriser nos déchets alimentaires qui montre une nouvelle fois comment les technologies 3D peuvent soutenir des politiques d’économie circulaire. Si le projet vous intéresse, vous pouvez visiter la page Instagram du studio mexicain ICI.
Crédits photo : Enrique Aguilar
Que pensez-vous de l’utilisation de déchets alimentaires comme les coquilles d’oeufs en impression 3D ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
*Crédits photo de couverture : Zara Arroyo
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