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Les prédictions Deloitte : l’impression 3D atteindra son plateau de productivité en 2019

Le cabinet de conseil et d’audit Deloitte vient de publier ses prédictions 2019 sur la fabrication additive qui font partie de son rapport annuel Technology, Media and Telecommunications Predictions, publication plus générale sur les tendances digitales. Le cabinet affirme que les technologies 3D devraient atteindre cette année le fameux plateau de productivité. Les ventes liées à l’impression 3D dépasseront les $2,4 milliards en 2019 et $3 milliards en 2020, soit une croissance de 12,5% par an, le double comparé aux autres années.

On vous présentait il y a quelques jours le rapport Gartner qui mettait en évidence la croissance continue de la fabrication additive, particulièrement dans le secteur médical. Il observait aussi le début de l’adoption de l’impression 4D qui pourrait bouleverser le marché sur le long terme. Le cabinet Deloitte rejoint ces prédictions en affirmant que les technologies 3D vont enfin atteindre leur plateau de productivité et ainsi asseoir leur autorité sur le marché. 

Deloitte a collecté plusieurs données des documents financiers des grandes entreprises cotées en bourse et de différentes analyses, de 2014 à maintenant. Cela lui a permis de faire ses projections pour 2018, 2019 et 2020. En 2014, le cabinet a constaté que les revenus mondiaux de la fabrication additive de ces entreprises ont atteint 1,6 milliard de dollars. De 2014 à 2016, ces revenus ont enregistré une hausse progressive d’environ 5%, cette hausse est passée à 12,5% en 2017. Si le marché suit cette croissance, Deloitte estime que ses revenus pour 2018 atteindront 2,4 milliards de dollars, 2,7 milliards pour 2019 et 3 milliards pour 2020.

Une croissance accélérée grâce aux machines et aux matériaux

Deloitte explique que cette croissance est due à une évolution des imprimantes 3D qui présentent des vitesses d’impression plus rapide, d’un volume plus grand et à davantage de matériaux compatibles. Le rapport précise que la vitesse d’impression des machines actuelles est deux fois plus rapide que celle constatée en 2014. On constate en effet que beaucoup de fabricants se sont focalisés sur ce point précis – des chercheurs sont même allés jusqu’à développer un algorithme pour doubler cette vitesse. Un constat qui est également partagé pour le volume d’impression qui tend à être plus large qu’avant. 

Davantage de matériaux sont compatibles avec l’impression 3D

Le plus impressionnant est sûrement le développement des matériaux d’impression compatibles. En 5 ans, la liste aurait en effet doublé. Le cabinet d’audit se focalise sur le métal en affirmant qu’il devrait dépasser les plastiques et représenter la moitié de l’impression 3D au cours des deux prochaines années. Pourtant, avec l’évolution des matériaux plastiques notamment les thermoplastiques hautes performances, on peut avoir quelques doutes.

Il faut toutefois regarder l’évolution des parts de marché des matériaux. Celle de l’impression 3D métal est passée de 28 à 36% en un an tandis que celle des plastiques a baissé de de 88 à 65%. Les polymères et autres plastiques sont donc encore les matériaux les plus utilisés mais ils pourraient être rattrapés par les métauxPaul Lee, responsable mondial de la recherche sur les technologies, les médias et les télécoms chez Deloitte, appuie ce constat : “Les entreprises, tous secteurs confondues, n’utilisent plus les technologies 3D  que pour du prototypage rapide. Les imprimantes 3D sont aujourd’hui capables d’imprimer une plus grande variété de matériaux et on voit les acteurs se tourner vers le métal. Le plastique convient aux prototypes et à certaines pièces finales, mais le marché de la fabrication de pièces métalliques, représentant des milliards de dollars, est le marché le plus important pour les imprimantes 3D.”

Le métal est-il le futur de l’impression 3D ?

Vous pouvez retrouver l’ensemble des prévisions de Deloitte concernant la fabrication additive ICI.

Que pensez-vous des prédictions de Deloitte ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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