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L’intégration du SLS dans une ferme d’imprimantes 3D

Depuis 2019, Normandy Ecospace a construit un véritable parc d’imprimantes 3D afin de devenir une usine de fabrication additive et répondre aux demandes de nombreux industriels, tous secteurs d’activité confondus. Sa particularité est sa spécialité en impression 3D polymère : l’entreprise maîtrise aujourd’hui les procédés d’extrusion, de résine et de frittage de poudre, proposant une offre complète sur le marché. L’usine s’est récemment dotée de deux machines Formlabs Fuse 1+, accompagné de sa solution de post-traitement Fuse Sift pour concevoir des pièces aux géométries encore plus complexes grâce à l’absence de support, en nylon et avec une belle finition. Accompagné par le revendeur français Cylaos, Normandy Ecospace a réussi en quelques jours seulement à installer, appréhender et utiliser la machine SLS, fort des conseils et de la formation apportés par Cylaos.

L’entreprise normande s’est donnée pour objectif de concevoir un parc machines avec des solutions qui puissent être facilement duplicables. Tournée vers de la production en série, elle avait besoin d’imprimantes 3D avec les mêmes configurations et paramètres pour être efficace et bénéficier des économies d’échelle qu’offre la fabrication additive. Ainsi, Normandy Ecospace a investi dans quatre-vingts machines FDM dont vingt UltiMaker. Pour le frittage de poudre, il fallait rester dans cette logique Plug & Play, d’un flux d’impression simple, sûr et rapide.

Exemple de pièce imprimée en 3D sur la Fuse 1+ (crédits photo : Normandy Ecospace)

Le choix de la Fuse

Le frittage de poudre est un procédé capable d’imprimer des pièces complexes, sans supports d’impression et avec une belle finition. C’est donc assez naturellement qu’il est venu compléter la gamme de Normandy Ecospace, d’autant plus qu’il y avait davantage de demandes côté clients. Après avoir réalisé un benchmark des solutions frittage de poudres existantes sur le marché, l’entreprise s’est tournée vers la Formlabs Fuse 1 +. Facilité d’installation, mise en route rapide, premier usage quasi-instantané : la machine respectait tous les critères nécessaires à Normandy Ecospace. Baptiste Dubuc, Directeur des Opérations chez Normandy Ecospace, explique : « Il faut que nous allions très vite sur le marché, nous n’avons pas le temps de devenir des experts d’une nouvelle technologie. Il nous fallait une solution compacte, facile d’utilisation, avec ce côté Plug & Play. Aujourd’hui, la Fuse répond à ces attentes : pas besoin de régler le laser, les matières sont éprouvées, c’est très confortable. »

De plus, la machine SLS propose un flux de production contrôlé. En SLS, plusieurs étapes de post-traitement sont nécessaires ainsi qu’une gestion des matériaux un peu plus délicate que sur du FDM par exemple. En effet, la poudre est volatile, difficilement contrôlable et parfois invisible. Or, la solution imaginée par Formlabs intègre un mode de traitement fermé, huilé et assez simple. Grâce à la Sift, l’utilisateur récupère 70% de la poudre de façon sûre et efficace, la mélange et la traite, permettant de relancer rapidement une nouvelle impression. La chaîne de production est ainsi mieux maîtrisée.

Pièce imprimée en 3D sur la machine SLS

Clément Boutet, Responsable Ile de France chez Cylaos, complète : « La machine de Formlabs est facilement duplicable et s’inscrit parfaitement dans l’état d’esprit de Normandy Ecospace. La solution permet de travailler en blocs et simplifie notamment la gestion des poudres, plus complexe en SLS. C’est aussi ce côté là qui les a séduits. »

Les applications de la Fuse 1+

Grâce à l’intégration de la technologie SLS, Normandy Ecospace a élargi le panel d’applications possibles et de ce fait, son portefeuille client. L’entreprise accompagne notamment deux jeunes startups françaises : la première est Oskkio. Elle propose un système de surveillance des chevaux que l’on vient placer directement dans leur box. Il s’agit d’un nounours dont la coque, le support de carte et batterie ainsi que les attaches ont été imprimés en 3D sur la Fuse 1+. Cette pièce, assez volumineuse, est réalisée en PA12 pour des questions de fiabilité. En effet, les équipes avaient d’abord essayé de l’imprimer en résine mais elle était beaucoup trop fragile et cassante.

La structure de l’ours en peluche d’Oskkio et imprimée par l’entreprise normande

Normandy Ecospace travaille également avec Qwantis, une jeune pousse qui réalise des vidéos de suivi de chantiers ; l’entreprise normande lui fabrique ses supports de caméra, en PA12 également. Le choix du SLS était logique, à la fois pour des raisons économiques mais aussi en termes de matériau et propriétés mécaniques.

L’accompagnement par Cylaos

De la définition des besoins à la formation sur l’utilisation de la machine, Cylaos offre un accompagnement complet. Clément Boutet précise : « Chez Cylaos, nous dédions notre activité à l’accompagnement de professionnels qu’ils soient industriels, services bureaux, centre de recherche ou encore dans le milieu scolaire. Nous connaissons bien les contraintes de chacun et nous les comprenons. ». Ainsi, dans le cadre de l’accompagnement de Normandy Ecospace, Cylaos a particulièrement mis l’accent sur l’étude de coûts et de temps de production afin que l’utilisateur puisse se projeter et confirmer l’adéquation besoin/machine : combien de pièces puis-je fabriquer en combien de temps ? Quels sera le coût de production, quelles économies vais-je faire ? Cela permet de bien comprendre les tenants et aboutissants de l’imprimante 3D.

Support de caméra imprimé en 3D pour la startup Qwantis

Baptise Dubuc explique : «  Nous sommes très satisfaits de l’accompagnement Cylaos, tous les engagements ont été tenus. Nous avions quelques inquiétudes quant à l’installation de la machine mais tout s’est très bien passé et toutes nos questions ont pu être élucidées, et ce rapidement. » A la réception des Fuse, Normandy Ecospace a bénéficié de deux demi-journées de formation réalisées par un expert Cylaos. C’est une formation à la fois théorique et pratique où on revient sur le fonctionnement du logiciel de la machine, sur le lancement d’un batch de production, les étapes de post-traitement, etc. Baptise conclut : « Nous avons vraiment couvert l’ensemble de la chaine de production, à la fois sur des pièces théoriques mais aussi sur des pièces plus exigeantes que nous avions demandées de fabriquer. »

C’est en tout cas une collaboration qui a porté ses fruits puisque les machines SLS de Normandy EcoSpace tournent tous les jours, permettant la conception de pièces fiables, solides et répétables. Si vous souhaitez en savoir plus sur Cylaos et la gamme de produits aujourd’hui proposés, cliquez ICI.

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Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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