Le Centre de Recherche Industrielle du Québec (CRIQ) s’est récemment équipé d’une imprimante 3D Arcam EBM Q10plus, une machine industrielle basée sur la technologie par fusion de faisceaux d’électrons. Cette acquisition devrait permettre aux chercheurs d’accélérer le développement d’implants de mâchoire inférieure et transformer la façon dont ils sont aujourd’hui conçus pour proposer plus facilement des solutions sur mesure.
Le CRIQ travaille depuis quelque temps en collaboration avec le CHU de Québec notamment avec les chirurgiens cranio-maxillo-faciaux. Le gouvernement canadien avait d’ailleurs investi 3 millions de dollars canadiens dans leur centre d’impression 3D. Ensemble, ils appliquent les technologies 3D pour améliorer le processus de fabrication des implants, prouvant une nouvelle fois que le secteur médical est une industrie pionnière dans l’utilisation de la fabrication additive. Stephan Zeidler, du département Business Development chez GE Additive confirme : “La fabrication additive permet aux entreprises de fabriquer des implants adaptés aux patients et des dispositifs sur mesure dans de petits volumes tout en conservant un processus industriel rentable. La technologie permet d’offrir des traitements individuels dans la santé et c’est une tendance à la hausse.”
Depuis le début de leur partenariat en 2016, le CRIQ et le CHU de Québec ont réduit le processus de concept et de validation d’un implant de 6 à 3 semaines seulement, et ce grâce à la fabrication additive. La technologie EBM développée par Arcam – qui appartient aujourd’hui à GE Additive – est en effet considérée comme idéale pour le secteur médical, particulièrement dans la conception d’implants, pas seulement en termes de coûts mais aussi en termes de durabilité sur le long terme. L’EBM Q10plus a donc donc installée dans le centre d’impression 3D médicale au Québec et jouera un rôle clé dans ce projet. Le CRIQ devrait en mesure de gérer toute la chaîne d’approvisionnement pour la fabrication additive de ces implants, de la conception à l’impression, en passant par le post-traitement, le nettoyage et la stérilisation.
Le CRIQ pense que cette approche mûrement réfléchie les aidera à réaliser des économies tout en améliorant les soins aux patients. François Gringas, le directeur de l’équipement au CRIQ, explique : “Si un implant sur mesure peut accélérer la récupération du patient, réduire les risques et réduire les coûts globaux de soins de santé pour le gouvernement du Québec, nous avons une analyse de rentabilisation.” La certification médicale des implants imprimés en 3D a débuté en 2017 et devrait s’achever en 2020; on espère voir d’ici là les premiers résultats! En attendant, retrouvez plus d’informations sur le site du CRIQ ICI.
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