Participez à la conception d’un satellite imprimé en 3D !

Le coût de mise en orbite pour 1kg de matière est actuellement estimé à 15 000€. Réduire la masse des appareils lancés dans l’espace est donc un objectif majeur pour les sociétés qui les conçoivent. C’est pourquoi l’industrie aérospatiale est particulièrement intéressée par la grande liberté de forme que permet l’impression 3D, en explorant différentes idées pour alléger les structures.

L’utilisation de matériaux architecturés, qui ne peuvent être fabriqués que par fabrication additive, permet par exemple d’alléger les zones où le matériau est massif mais moins soumis aux efforts. Autre exemple, l’optimisation topologique est une méthode de conception, qui, à l’aide d’un algorithme, cherche à s’approcher du meilleur compromis entre la masse d’une pièce et sa résistance. Les formes obtenues, généralement organiques, seraient très difficiles et coûteuses à fabriquer autrement qu’en impression 3D.

Exemple de support d’antenne pour satellite obtenue par optimisation topologique. Co-conception Thales Alenia Space et Poly-Shape, Fabrication Poly-Shape

Faisant face au challenge de concevoir des formes aussi complexes avec leurs méthodes traditionnelles, les entreprises Poly-Shape, Altair et Thales Alenia Space ont décidé de faire appel à l’intelligence collective. Elles lancent le concours européen MAKE IT LIGHT ! permettant aux étudiants et jeunes diplômés de proposer leur propre solution à un problème d’optimisation de structure. Le concours lancé le 12 octobre 2015 sera clôturé le 31 mars 2016 à minuit heure de Paris. Il est ouvert aux volontaires de plus de 18 ans résidents en Europe.

Le défi est de concevoir une structure bien précise, une fixation pour les optiques d’un télescope intégré à un futur satellite. Celle-ci doit être la plus légère possible, tout en respectant des contraintes techniques données dans le cahier des charges mis à disposition des participants inscrits. Ces critères sont dictés par les contraintes de l’environnement spatial et par des règles liées à la fabrication additive.

Les meilleures propositions seront sélectionnées par un jury composé de 7 membres des entreprises partenaires. La démarche innovante la plus pertinente et aboutissant à une géométrie 3D répondant aux contraintes de légèreté et de fabricabilité sera produite par l’entreprise Poly-Shape.

Cette maquette, étudiée par Thales Alenia Space contribuera au développement d’un futur satellite. Le 1er prix se verra offrir un stage ou une période d’essai en bureau d’études ainsi qu’une visite du plus grand centre européen de conception et d’intégration de satellites. Le second gagnant bénéficiera d’un entretien professionnel, d’une visite guidée de Poly-Shape, pour voir la fabrication additive en pratique et d’une année de licences Altair. Les bonnes idées suivantes seront aussi récompensées, par des tablettes numériques offertes par Altair.

Pour aider les participants dans leur démarche, un document contenant toutes les indications nécessaires à la conception de la pièce ainsi qu’un guide de bonnes pratiques leur est envoyé après inscription via le site Altair University ICI. Si nécessaire, Altair Engineering met à disposition des participants demandeurs, un mois de licence du logiciel Inspire, dédié à l’optimisation topologique.

Que vous soyez passionné par l’aérospatiale ou par les nouvelles opportunités offertes par l’impression 3D, étudiant, concepteur, ingénieur, architecte, ou tout simplement curieux, n’hésitez pas à participer au challenge MAKE IT LIGHT !

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Guillaume Marion

Ingénieur diplômé de l'école des Arts et Métiers ParisTech et d'un master recherche en procédés de fabrications innovants pour les métaux. Je suis actuellement en thèse à l'école des Mines ParisTech sur la fabrication additive de pièces métalliques pour l'industrie aéronautique. J'ai rejoint l'équipe pour apporter un point de vue sur l'impression 3D orienté sur la recherche et l'industrie.

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Guillaume Marion

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