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CELLINK offre aux chercheurs une technologie de bio-impression abordable

Basée à Boston, l’entreprise CELLINK a fait couler beaucoup d’encre sur le marché de la bio-impression notamment grâce à une large gamme de bio-imprimantes 3D. La dernière en tête, la BIO X6, permet par exemple aux utilisateurs de combiner plus de matériaux, de cellules et d’outils que les autres solutions du marché. Les machines de la société américaine ont rapidement fait leurs preuves pour des applications en pharmacie ou en cosmétique, capables de créer des tissus et des organes à échelle réduite. L’objectif de CELLINK est en fait de fournir aux chercheurs une technologie de bio-impression abordable, pouvant les aider à poursuivre et réussir leurs recherches. Nous avons rencontré Erik Gatenholm, co-fondateur et CEO de l’entreprise, afin d’en savoir plus sur ses projets et ambitions !

3DN : Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre lien avec les technologies 3D ?

Erik Gatenholm

En tant que CEO et co-fondateur de CELLINK, je suis passionné par les technologies d’impression 3D depuis plus de dix ans. Je savais que c’était un marché dans lequel je voulais me lancer. Lorsque j’ai rencontré mon associé Hector Martinez, nous avons réalisé qu’il y avait un fossé sur le marché en ce qui concerne l’achat d’encres biologiques. Avec notre équipe fondatrice, nous avons commercialisé la première bio-encre universelle, puis nous nous sommes lancés dans la fabrication de bio-imprimantes 3D et d’autres technologies utilisées pour la bio-impression.

3DN : Quelle est la principale mission de CELLINK ?

Notre mission est de fournir aux chercheurs du monde entier une technologie de bio-impression abordable qui peut les aider à poursuivre leurs recherches. Comme je viens de l’expliquer, nous avons constaté une lacune sur le marché des bio-encres et avons appris peu après qu’il y avait un moyen de démocratiser la technologie de la bio-impression.  Nos systèmes sont maintenant utilisés dans plus de 600 laboratoires dans plus de 60 pays. Notre équipe s’est agrandie pour atteindre près de 200 personnes en seulement 3 ans. Nous continuons à collaborer avec des chercheurs de premier plan dans le monde entier pour améliorer notre technologie et à développer de nouveaux produits pour les aider dans leur travail.

3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre dernière solution de bio-impression, la BIO X6 ?

La BIO X6 est une plateforme de bio-impression à six têtes d’impression qui permet aux utilisateurs de combiner plus de matériaux, de cellules et d’outils que tout autre système sur le marché. Avec cette solution, les utilisateurs peuvent combiner six types de cellules ou plus pour imprimer des modèles avancés d’organes et de tissus. Les utilisateurs peuvent mélanger les cellules de chaque tête d’impression avec une bio-encre adaptée, fournissant aux cellules l’environnement biologique dont elles ont besoin pour obtenir l’architecture souhaitée.

La solution de bio-impression BIO X6 (crédits photo : CELLINK)

3DN : Quels sont les projets actuels et futurs de CELLINK ?

CELLINK travaille actuellement à la création de flux de travail prometteurs pour les sociétés pharmaceutiques et les biologistes du monde entier, afin qu’ils puissent se concentrer sur le développement de nouveaux médicaments et traitements pour leurs patients. Au cours des dix derniers mois, CELLINK a acquis avec succès deux sociétés qui jouent un rôle important dans le domaine du développement pharmaceutique. L’intégration de ces sociétés est une grande étape sur laquelle nous travaillons tous ensemble. Pour les projets futurs, nous pensons qu’il est impératif de mieux comprendre le comportement biologique des tissus que nous imprimons. Ces derniers montrent aujourd’hui un grand potentiel et nous travaillons avec les meilleurs scientifiques du monde pour les appliquer au processus de développement de médicaments. Notre objectif est de donner aux biologistes les outils et l’aide dont ils ont besoin pour réussir. Aujourd’hui, cette priorité est la culture de cellules en 3D. Nos systèmes et réactifs sont spécialement conçus pour aider les scientifiques à passer de la culture cellulaire 2D classique à l’impression de tissus cultivés en 3D, plus réalistes et plus performants. Cela va révolutionner l’industrie.

CELINK conçoit des bio-encres innovantes, imprimables et bio-actives, qui guident les processus du devenir cellulaire (crédits photo : CELLINK)

3DN : Comment voyez-vous l’avenir de la fabrication additive ?

Nous aimons ce domaine et sa croissance, mais nous avons toujours été un peu en retrait sur ce marché. Le domaine de la fabrication additive est en effet fortement axé sur l’impression de matériaux non vivants et en introduisant un nouveau composant, les cellules humaines, nous inventons une sous-catégorie d’impression 3D qui fusionne avec d’autres domaines liés aux sciences de la vie et aux biotechnologies. C’est très excitant de pouvoir amener l’industrie de la fabrication additive dans ce nouveau domaine où personne d’autre n’est allé auparavant. C’est aussi passionnant de pouvoir faire avancer le domaine et la R&D.

Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur les bio-encres et les machines de CELLINK sur son site internet.

Que pensez-vous des futurs projets de CELLINK et de sa place dans la secteur de la bio-impression ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. N’hésitez pas à nous suivre sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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