Biens de consommation

Un nouveau brevet d’impression 3D accordé à Nike

Nike a obtenu cette semaine un brevet d’impression 3D qui lui permet d’accélérer la production de chaussures imprimées en 3D et surtout de réaffirmer sa volonté de s’appuyer sur les avantages de la fabrication additive pour proposer des produits innovants. Le brevet avait été déposé pour la première fois en décembre 2023 et vient d’être accordé par l’Office américain des brevets et des marques (USPTO). Concrètement, cette annonce place Nike comme l’un des leaders de fabricant de chaussures imprimées en 3D, que ce soit pour de la personnalisation, de la performance, ou encore pour proposer une paire plus durable. Le brevet explique toutes les étapes de fabrication d’une chaussure, de l’empeigne à la semelle et montre comment les technologies 3D peuvent impacter le secteur. 

L’entreprise américaine n’en est évidemment pas à ses débuts en termes de fabrication additive. Nike est en effet à l’origine de plusieurs lancements et développements de chaussures conçues par impression 3D. Au fil des années, sa façon de travailler et d’imaginer le produit a considérablement évolué et on constate à quel point les technologies 3D font partie des procédés de fabrication de la marque, cela est désormais inscrit dans son ADN. Les exemples et cas d’applications sont nombreux, du tout premier partenariat avec HP en 2016 à la plus récente collaboration avec Zellerfeld autour de la célèbre Air Max. Le brevet qui vient d’être accordé à la marque n’est pas une révolution en soi, mais montre plutôt qu’elle est réellement une innovatrice dans le secteur de la chaussure et qu’elle peut aller encore plus loin. 

La basket Air Max 1000, conçue par impression 3D

Le brevet accordé par l’USPTO revient donc sur le procédé de fabrication additive adopté par Nike pour concevoir ses chaussures. Tout d’abord, la tige et la semelle sont modélisées en 3D. Puis, un morceau de tissu est déposé sur le plateau de l’imprimante 3D : celle-ci va alors y placer une encre, un polymère ou encore une résine pour concevoir le motif voulu. En fonction du besoin, certaines zones du tissu seront plus ou moins recouvertes de ce matériau déposé par la machine. Une fois cette étape terminée, le matériau est durci via une lumière UV, permettant d’obtenir une réelle combinaison entre le tissu et le matériau. On peut donc imaginer n’importe quel design pour la tige.  

La seconde étape consiste à imprimer en 3D la semelle directement sur la tige. Ici, plusieurs matériaux peuvent être utilisés, qu’ils soient souples ou plus rigides, tout dépend du confort souhaité. Le brevet précise ici que n’importe quel type de chaussures peut être imprimé en 3D – athlétisme, tennis, football, cyclisme, etc. La méthode de fabrication additive ouvre de nombreuses perspectives, à la fois dans le sport mais aussi en termes de design.  

Les chaussures peuvent être personnalisées sur de nombreux plans

Vous l’aurez compris, ce brevet est une opportunité pour Nike d’aller encore plus loin dans la production de chaussures sur-mesure, durables et confortables. Il est d’ailleurs précisé que la méthode n’est pas cantonnée à la fabrication de chaussures mais pourrait bien être étendue à celle de vêtements, accessoires, etc. En tout cas, nous avons hâte de savoir ce que Nike va développer grâce aux technologies 3D ! En attendant, vous pouvez retrouver l’ensemble du brevet ICI.

Que pensez-vous du brevet d’impression 3D accordé à Nike ? Peut-il faire bouger le secteur de la chaussure ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou LinkedIn !

*Crédits de toutes les photos : Nike

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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