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Démocratiser la bio-impression avec le projet biotINK

La bio-impression vise à créer des structures complexes à partir de cellules vivantes avec à la clef des enjeux majeurs dans le domaine de la Santé. Toutefois, l’équipement sophistiqué nécessaire à ces recherches reste reservé à un nombre restreint de laboratoires spécialisés dans le monde. Un frein qui pourrait toutefois être levé avec le projet allemand biotINK.

Le programme biotINK est mené par une équipe de chercheurs de l’Université Technique de Munich en Allemagne. Ces derniers souhaitent rendre le bio-printing abordable et accessible au plus grand nombre en s’appuyant sur de simples imprimantes 3D de bureau.

Une Ultimaker 2+ transformée en bio-imprimante

Les méthodes utilisées jusqu’alors nécessitaient une période de maturation des cellules ainsi que l’impression d’un échafaudage sur lequel les cellules seront développées jusqu’à obtenir une structure biologique particulière (peau, foie, rein…). Cette maturation est longue mais surtout l’utilisation d’un tel support fragilise la couche de tissus biologiques lorsque on l’a retire.

Les chercheurs de l’institut bavarois ont alors eu l’idée de modifier une simple imprimante 3D Ultimaker 2+ en remplaçant l’extrudeur par une seringue. La machine dépose de manière précise une encre composée de biotine et de streptavidine, respectivement une vitamine et une protéine. Ce mélange à la particularité de se polymériser rapidement afin de créer une structure solide sur laquelle les cellules biologiques pourront être cultivées.

Grâce à divers modifications apportées à l’imprimante, ils ont pu développer des structures cellulaires sur le support polymérisé sans abîmer ces dernières. Ce procédé serait en mesure d’être répliqué par n’importe quel laboratoire possédant une imprimante 3D de bureau conventionnelle.

Il s’agit d’une innovation susceptible de faciliter la bio-impression et ses applications. En septembre dernier, la société française Poietis signait un partenariat avec l’Oréal afin de développer la bio-impression de vésicule capillaire. De son côté, l’américain Organovo utilisait un procédé similaire afin d’imprimer des tissus hépatiques.

Le projet BiotINK a attiré l’attention de nombreux instituts de recherche. L’équipe de chercheurs a pu présenter son invention à l’occasion de divers salons et conférences à travers le monde, comme au Giant Jamboree à Boston, un concours pour la création d’équipements dans le domaine de la génétique.

Les chercheurs ne comptent pas s’arrêter là : « En plus d’avoir mené le projet BiotINK, nous avons travaillé sur divers moyens de rendre fonctionnel des tissus. Par exemple, pour la création d’organes synthétiques, ou encore la modification de cellules pour sécréter de l’insuline à l’aide d’un faisceau infrarouge. »

Ci-dessous, une vidéo présentant le projet biotINK :

Plus d’informations sur le site du projet ICI

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