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Poieitis démarre la commercialisation de ses nouvelles bio-imprimantes 3D

Le spécialiste français de la bio-impression Poietis vient d’annoncer la commercialisation de ses bio-imprimantes 3D Next Generation Bioprinting (NGB) afin d’accélérer le développement et la production de tissus biologiques humains. Après avoir levé plusieurs millions d’euros, l’entreprise confirme son positionnement sur le marché et espère ainsi couvrir l’ensemble des besoins du secteur, de l’ingénierie tissulaire à la recherche pharmaceutique en passant par la médecine régénérative. Elle propose désormais plusieurs bio-imprimantes, la NGB-R et la NGB-C davantage tournée vers des applications cliniques.

La bio-impression pourrait bien devenir le futur de la médecine sur-mesure; cette technologie qui se base sur l’extraction de structures cellulaires propose aujourd’hui différentes applications, que ce soit la création de tissus humains mais aussi d’organes fonctionnels. Bien que la viabilité de ces recherches reste à prouver, les résultats sont encourageants, à l’image de la startup BIOLIFE4D qui a présenté son patch cardiaque bio-imprimé en 3D. La technologie bouge aussi en France notamment grâce à l’entreprise bordelaise Poietis.

La première solution de bio-impression de Poietis

Depuis sa création en 2014, le français Poietis travaille avec de nombreux laboratoires pharmaceutiques et groupes cosmétiques sur un tissu humain bio-imprimé baptisé Poieskin. Sa première solution s’appuie sur la bio-impression assistée par laser et peut déposer 10 000 micro gouttes d’encres biologiques par seconde, avec une résolution de 20 microns. La nouvelle plate-forme NGB quant à elle s’appuie sur l’ensemble des technologies de bio-impression, du laser au jet d’encre par micro-vanne en passant par l’extrusion. Cette solution intègrerait également d’autres technologies de pointe comme de la robotique, des capteurs en ligne et de l’intelligence artificielle. Les gouttelettes déposées seraient composées d’une ou de plusieurs cellules.

Deux solutions de bio-impression pour la recherche clinique et l’ingénierie tissulaire

Poietis a décliné cette solution en deux produits basés sur la même technologie : la NGB-R qui est réservée aux chercheurs et biologistes et compatible avec une large gamme de biomatériaux et d’hydrogels, et la NGB-C, pensée pour les cliniciens. Fabien Guillemot, Président et Directeur scientifique de l’entreprise explique : “Nous avons fait évoluer la plateforme NGB vers un système automatisé et robotisé afin d’améliorer la standardisation des procédés de fabrication et la fonctionnalité des tissus biologiques. La combinaison de la bio-impression multimodale avec l’acquisition et le traitement en ligne des images des cellules imprimées va permettre aussi de garantir, avec une résolution cellulaire, que ce que nous concevons est ce que nous imprimons.”

Le système de bio-impression NGB-C, pensé spécifiquement pour les cliniciens (crédits photo: Poietis)

Grâce à ces deux solutions, Poietis espère répondre aux attentes des chercheurs, médecins, cliniciens et bio-ingénieurs et proposer un nouveau standard dans la fabrication de tissus vivants. Ces derniers pourraient être utilisés pour tester des produits cosmétiques et médicaments ainsi devenir une alternative à l’expérimentation animale. Bruno Brisson, DG et Directeur Business Development de Poietis conclut : « En parallèle de nos premiers développements applicatifs sur des tissus bio-imprimés pour des modèles in vitro, nous continuons à faire évoluer notre modèle économique afin de répondre aux attentes des spécialistes d’ingénierie tissulaire et des chercheurs en biologie. La commercialisation des bio-imprimantes NGB-R va offrir de nouvelles opportunités aux chercheurs en ingénierie tissulaire au stade préclinique, alors que le système NGB-C permettra d’accompagner des développements cliniques qui seront menés dans un premier temps dans le contexte de partenariats en bénéficiant d’une même plateforme de fabrication. » Vous pouvez retrouver davantage d’informations dans le communiqué de presse officiel ICI.

Que pensez-vous des bio-imprimantes 3D de Poietis? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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