Au Japon, une équipe de chercheurs de l’université Nagoya a développé des pièces bio-imprimées en 3D à partir de gélatine de poisson, plus particulièrement des patchs d’hydrogels implantables chez des patients atteints d’un cancer. Les médicaments seraient contenus dans ce patch bio-imprimé en 3D et libérés selon les besoins du patient en temps voulu. Une innovation intéressante pour le secteur médical qui pourrait ainsi profiter de la bio-impression pour lutter contre le cancer plus efficacement. Les traitements anticancéreux tels que la doxorubicine (DOX) présentent souvent des effets cardiotoxiques graves et irréversibles lorsqu’ils sont appliqués à l’état naturel. C’est pour cela qu’ils sont administrés dans des capsules lipidiques biocompatibles appelées liposomes. Au lieu de concevoir ce type de contenant, les chercheurs ont préféré développer des patchs bio-imprimés en 3D, à priori tout aussi efficaces.
La fabrication additive est de plus en plus employée dans la lutte contre le cancer car elle permet d’adapter le traitement à chaque patient, le soignant ainsi beaucoup plus efficacement. Elle n’est évidemment pas la solution miracle en soit, mais peut contribuer à améliorer certains process. On pense par exemple à cette équipe de chercheurs qui a réussi à bio-imprimer des cellules tumorales pour étudier le cancer associé et voir comment il peut être vaincu. Il semblerait que les chercheurs japonais dans notre cas s’intéresse à tous types de cancers, l’idée étant de délivrer une substance médicamenteuse plus efficacement et ce, grâce à la bio-impression.
La bio-impression a pour objectif la création de structures cellulaires (crédits photo : Allevi)
Ils ont donc imprimé en 3D un patch sur une bio-imprimante de type extrusion à partir d’un polymère semi-synthétique contenant de la gélatine de poisson. Le choix de ce matériau peut sembler à priori bizarre mais il s’avère qu’il est relativement accessible en termes de prix et qu’il ne s’oppose à aucune croyance personnelle ou religieuse. A l’intérieur de ce patch, les chercheurs ont intégré la doxorubicine qui pourra être libérée dans le sang du patient. L’équipe explique qu’elle a testé plusieurs formes de patchs : une sorte d’anneau, un cylindre et une surface quadrillée.
Après plusieurs tests, il semblerait que ce soit la surface quadrillée qui permet une meilleure libération de la doxorubicine, l’effet serait plus prolongé. De plus, les chercheurs ont découvert qu’ils pouvaient contrôler les taux de libération grâce au côté photosensible du patch. En effet, en faisant varier le temps d’exposition aux UV, ils peuvent augmenter ou diminuer le taux de libération. Un des chercheurs explique : “Lorsqu’on augmente le temps d’exposition aux UV, le taux de libération baisse et la libération totale de DOX est plafonnée à un pourcentage inférieur.” Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur l’étude et les résultats obtenus ICI.
Trois formes de patch ont été bio-imprimées en 3D
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