Bernie Craven est un coiffeur australien qui s’est inspiré de son métier pour créer des prothèses imprimées en 3D. Quel est le lien vous me direz entre ces deux activités ? C’est simple : Bernie a décidé de recycler les bouteilles de shampoing en plastique en filaments d’impression 3D pour proposer des dispositifs accessibles à ceux dans le besoin. Une initiative qui fait écho aux projets que nous vous présentions en début de semaine, combinant impression 3D et écologie.
Dans un salon de coiffure, beaucoup de déchets plastiques sont jetés tous les jours ; une réalité à laquelle ce coiffeur australien a été confrontée. Il explique : “Coiffeur depuis 40 ans, je sais quelle quantité de déchets sort des salons de coiffure et je pense qu’à un moment donné, il faut prendre ses responsabilités par rapport à ce qu’on produit. Il y a des gens dans le monde qui imprime en 3D toutes sortes d’objets à partir d’un filament basique, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas utiliser des matières recyclables pour le faire.” Ce projet ambitieux nous rappelle celui de Million Waves qui vise à lutter contre la pollution des océans : les fondateurs proposent en effet de recycler les déchets plastiques trouvés sur les plages pour fabriquer des prothèses à moins de $50.
Bernie Cravan avec son système d’extrusion (crédits photo : ABC Wide Bay / Sarah Jane Bell)
Bernie travaille depuis deux ans sur son projet baptisé Waste Free Systems qui a pour objectif d’expliquer comment recycler le plastique pour lui donner de la valeur et de trouver des salons prêts à se lancer dans l’aventure. Les deux premières personnes à bénéficier de cette initiative s’appellent Haley Wright, 12 ans, et Connor Wyvill, 11 ans, tous deux nés sans main gauche. Craven explique qu’il a travaillé avec 38 salons de coiffure en Australie : ensemble ils auraient collecté de nombreuses bouteilles de shampoing, les ont triées dans un entrepôt dédié avant de les broyer pour obtenir la matière pour fabriquer le filament. Il aura fallu neuf heures pour imprimer le premier prototype prothétique et 42 mètres de plastique. Craven ajoute que, même s’il en est encore à la phase de test, il lui faudra entre 15 et 20 bouteilles pour fabriquer une main entière.
Haley et Connor seraient actuellement en train de tester les prothèses. Si tout se passe bien, celles-ci devraient peu à peu être commercialisées, probablement en Australie dans un premier temps. Connor a confié son émotion dans une interview : “Ce sera un grand pas en avant, je vais pouvoir aller à l’école avec deux bras. Ca va être bien de pouvoir faire des choses que je ne peux pas faire pour le moment.” Vous pouvez retrouver plus d’informations ICI.
La première prothèse imprimée en 3D (crédits photo : ABC Wide Bay / Sarah Jane Bell)
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