Des chercheurs de l’Université Technologique de Delft aux Pays-Bas ont commencé le développement de bactéries imprimées en 3D afin de créer des matériaux sur mesure. Un des matériaux les plus intéressants est le graphène qui peut être 10 fois plus résistant que l’acier selon la façon dont il est imprimé.
Le graphène est une fine couche d’atomes de carbone pur et est à la fois le matériau le plus léger et le plus résistant que nous connaissons aujourd’hui. Par conséquent, il est très convoité mais très difficile à obtenir. Créer du graphène de qualité avec des méthodes traditionnelles est cher, assez lent et nécessite l’utilisation de substances toxiques. C’est pourquoi des chercheurs de l’Université Technologique de Delft ont développé une méthode d’impression 3D qui peut fabriquer un matériau assez proche du graphène.
L’imprimante 3D modifiée afin de créer les bactéries
L’ingrédient secret de cette nouvelle technique est une bactérie imprimée en 3D. Les chercheurs ont découvert que les bactéries peuvent être déposées en lignes très précises en utilisant une imprimante 3D afin de transformer l’oxyde de graphène – un mélange de carbone, oxygène et hydrogène – en un matériau très similaire au graphène. L’astuce consiste à faire en sorte que ces bactéries réduisent l’oxyde de graphène en retirant les atomes d’oxygène du matériau pendant qu’ils se métabolisent. Ce processus peut être réalisé avec la chaleur ou des produits chimiques mais les chercheurs expliquent que les bactéries sont moins chères et plus écologiques.
La bactérie utilisée dans ce processus est la Shewanella oneidensis : elle favorise la réduction de l’oxyde de graphène et peut adapter les propriétés physiques du matériau. « Plus l’oxyde de graphène se réduit, plus il se rapproche du graphène, explique Anne Meyer, chercheuse à l’Université Technologique de Delft. C’est très facile : on le met dans un peu d’eau sucrée à une température ambiante. »
Le processus d’impression
Meyer explique que quand la technologie d’impression 3D de bactéries s’améliorera, il sera possible de l’utiliser pour ajouter des fils conducteurs à la surface de l’oxyde de graphène. Cela faciliterait grandement le dépôt de la la bactérie de façon précise. Ce processus doit aussi être testé pour modifier certaines substances comme la poudre lunaire et aider au développement de dispositifs électroniques dans l’espace.
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