Pour la première fois en France, un réseau de trafiquants d’armes à feu imprimées en 3D vient d’être démantelé. Le procureur de Marseille a en effet arrêté 14 personnes lundi dernier, et ce dans plusieurs régions de France. Les forces de l’ordre affirment avoir récupéré plus d’une vingtaine d’armes et huit imprimantes 3D. A la tête de ce réseau, un homme âgé de 26 and qui vendait les pièces détachées de carabines et mitraillettes sur le “darkweb”. Non marquées et donc non traçables, ces armes à feu ressemblent de très près à des modèles existants, et ont été fabriquées pour une bouchée de pain.
Le débat sur les armes imprimées en 3D fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs années déjà, plus particulièrement aux Etats-Unis où une série de législations tentent de contenir le problème. Car le défi réside bien dans l’accessibilité de cette méthode de fabrication : pour quelques euros, on peut aujourd’hui se procurer les fichiers 3D de pièces détachées d’un fusil ou d’une mitraillette et les imprimer en 3D depuis chez soi, sur machine FDM low-cost. Comme ces fichiers ne sont pas tracés, il est impossible de contrôler les armes créées et donc de réguler leur achat. Et c’est bien la première fois que la justice française met la main sur un tel trafic.
Crédits photo : Mathilde Ceilles / Le Figaro
Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, expliquait lors d‘une conférence de presse : “Il s’agit d’une première en France qui ne manque pas de nous inquiéter. [Ces armes sont] proches à 95 % du modèle d’origine.” Pas moins de trois cents gendarmes ont participé à l’interpellation des trafiquants – 14 ont été arrêtés au total. Les forces de l’ordre expliquent qu’ils ont récupéré sept armes à feu complètes, huit imprimantes 3D et vingt-quatre armes “conventionnelles”.
Trois cents gendarmes, dont des membres de l’unité d’élite GIGN, ont été mobilisés pour interpeller quatorze personnes, récupérer huit imprimantes 3D, sept armes 3D complètes ainsi que vingt-quatre armes conventionnelles, souvent non déclarées et saisies principalement chez des collectionneurs. Ils auraient retrouvé des «FGC-9» c’est-à-dire «Fuck Gun Control» présentant des caractéristiques très proches aux fusils-mitrailleurs : ils pourraient tirer avec des cartouches de 9 mm.
Pour ces trafiquants, l’objectif est avant tout de se protéger contre un État qu’ils considèrent comme un oppresseur et réducteur de libertés. Il s’agirait donc d’un moyen de défense qui, rappelons-le, est totalement illégal.
Crédits photo : BFM Marseille Provence
Une actualité qui donne matière à réfléchir : alors que les avantages de la fabrication additive sont indéniables et ce, pour de nombreuses industries, il est important de garder à l’esprit qu’elle peut faire l’objet de pratiques illégales. C’est encore marginal, heureusement, mais cela soulève une sérieuse question sur la traçabilité des pièces imprimées en 3D.
Que pensez-vous des armes à feu imprimées en 3D et de leur utilisation en France ? Comment les contrôler ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
*Crédits photo de couverture : Nicolas Tucat / AFP
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