Un étudiant de l’Université de South Bank de Londres, Tendai Muswere, a été arrêté il y a quelques jours car il a imprimé dans son appartement deux armes à feu. Le jeune homme de 26 ans a rapidement plaidé coupable, alors qu’il prétendait produire des accessoires pour un projet de film dans le cadre de ses études. Le procès a eu lieu mercredi dernier, une première pour le monde de la justice anglais qui n’avait jamais eu affaire à un tel cas.
Le développement des armes à feu imprimées en 3D a pris de l’ampleur, surtout depuis leur légalisation aux Etats-Unis, après un combat qui a duré des années entre la justice et Cody Wilson, le premier à avoir diffusé les modèles 3D en ligne. Le partage des fichiers des armes à feu a forcément des conséquences sociétales qui peuvent être dangereuses : l’impression 3D d’armes peut se faire directement chez soi sans aucune trace identifiable par les gouvernements, entraînant ainsi des usages illégaux. Et c’est bien ce qui s’est passé à Londres où Tendai Muswere a été surpris en possession d’armes imprimées en 3D. Notons toutefois que ce n’est pas la première fois qu’on assiste à l’arrestation d’un homme pour possession d’armes à feu imprimées en 3D : un cas similaire s’était en effet produit au Japon en 2014.
Une des armes à feu imprimées en 3D (crédits photo : Metropolitan Police / PA)
D’après The Guardian ou encore The Telegraph, des policiers sont venus fouiller l’appartement du jeune londonien en octobre 2017, espérant trouver de la drogue. Au cours de la perquisition, ils ont trouvé des composants pour arme à feu imprimés en 3D à partir de résine plastique, pièces fonctionnelles et dangereuses si assemblées. L’historique internet de Tendai Muswere révélait également qu’il avait visionné des tutoriels pour voir comment utiliser une imprimante 3D pour fabriquer des armes à feu capables de tirer des balles réelles. Le jeune homme s’est justifié en affirmant qu’il travaillait sur un projet universitaire.
Toutefois, la semaine dernière, Tendai a plaidé ; les armes à feu qu’il possédait sont spécialement conçues pour l’impression 3D. L’un est un revolver en plastique Washbear, l’autre est une arme à poing dite Hexen Pepper-box. Selon le tribunal, un des percuteurs du pistolet a été remplacé par un composant en cuivre plus solide. Jonathan Roberts a dirigé l’enquête et explique : “Cette condamnation, qui, à mon avis, est la première en son genre concernant l’utilisation d’une imprimante 3D pour fabriquer une arme à feu, a empêché une arme viable de tomber dans les mains de criminels et constitue un excellent exemple de partenariat fructueux entre détectives, police de quartier et nos collègues légistes.”
Une autre arme imprimée en 3D (crédits photo : Metropolitan Police / PA)
Tendai Muswere est maintenant passible d’une peine minimale de cinq ans pour possession d’armes à feu prohibées. La police métropolitaine a déclaré qu’il n’y avait toutefois pas de préoccupation généralisée à propos de l’impression d’armes à feu à Londres. Vous pouvez retrouver davantage d’informations ICI.
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