Alimentation

Du boeuf de Kobé imprimé en 3D bientôt dans nos assiettes ?

Alt Farm est une jeune startup basée à Hong Kong qui s’est lancée dans la production d’aliments à partir de protéines végétales, le tout grâce à l’impression 3D. Elle a notamment développé une buse pour pouvoir inclure des textures très spécifiques dans ses produits, reproduisant ainsi l’aspect de la viande. Et si on vous en parle aujourd’hui, c’est parce que Alt Farm cherche à imiter la célèbre viande Wagyu, une race issue de la région de Kobé – vous avez sûrement déjà entendu parler du boeuf de Kobé, l’un des plus chers au monde. La startup travaillera notamment avec mélange de protéines de pois, de soja et d’algues pour imprimer en 3D un semblant de steak. 

Les projets autour de l’impression alimentaire ne sont pas une nouveauté : du chocolat aux bonbons en passant par des plats adaptés à certaines contraintes alimentaires, le marché a vu de nombreuses initiatives se développer. Et la viande n’est pas épargnée ! Plusieurs acteurs ont en effet décidé d’apporter une alternative à l’élevage du bétail en proposant des produits végétaux qui se rapprochent de l’aspect d’un steak. Alors oui, on ne parle pas de viande imprimée en 3D à proprement parler puisqu’il s’agit de concevoir des aliments à base de protéines végétales. Mais ce sont des projets qui ont le mérite d’exister.

La race de boeufs élevée dans la région de Kobé est à l’origine des steaks les plus chers au monde

Alt Farm et l’impression 3D de boeuf de Kobé

Dans le cas de la startup Alt Farm, il s’agit surtout de travailler sur les textures. Kenny Fung, directeur général d’Alt Farm, explique : “Nous avons mis au point une buse brevetée dans laquelle des réactions biochimiques enzymatiques peuvent être réalisées pour solidifier le produit imprimé et générer différentes textures telles que la texture fibreuse pour les produits carnés à base de plantes. Notre premier objectif est de fabriquer des produits à base de plantes, mais la technologie nous permet d’ajuster les aliments imprimés en 3D pour qu’ils aient la plupart des textures, de la mâche au croquant, etc. Le marché des produits à base de plantes est notre première cible, car il connaît une croissance très rapide et possède l’échelle et l’innovation nécessaires pour soutenir notre croissance simultanée également.”

Vous l’aurez compris, Alt Farm travaille à partir de protéines végétales : ce mélange est extrudé couche par couche via une buse sur-mesure afin de reproduire l’aspect et la texture d’un steak en bouche. Et la startup s’attaque désormais à la viande de Waygu, une race de boeuf japonaise réputée pour sa qualité mais aussi pour son prix élevé – on parle ici d’un kilo à plus de 1 000 dollars. Elle affirme utiliser des protéines de pois, de soja et d’algues auxquelles sont ajoutés des graisses, des arômes, des beurres de karité, de noix de coco et de cacao. 

L’équipe de Alt Farm (crédits photo : Alt Farm)

A partir de ce mélange, Alt Farm serait capable d’imprimer en 3D un steak de Waygu en seulement 4 heures. Elle souhaite d’abord s’attaquer aux marchés chinois et australiens qu’elle a identifiés comme étant une source de revenus importante. Un premier prototype devrait être présenté sur le marché en 2023. On ne manquera pas de vous tenir informés !

Que pensez-vous du projet de la startup Alt Farm ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits photo de couverture : CNBC

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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