Depuis plusieurs mois maintenant, Desktop Metal enchaîne les acquisitions. Après s’être offert EnvisionTEC en janvier dernier, la firme américaine annonçait quelques mois plus tard le rachat de Forust Corporation, une entreprise spécialisée dans la fabrication additive à partir de bois. Et la liste continue de s’allonger. Récemment, Desktop Metal a annoncé sa dernière acquisition : la société belge Aerosint. L’entreprise fonctionnera comme une filiale à part entière de Desktop Metal et les fondateurs d’Aerosint, Edouard Moens de Hase et Matthias Hick, occuperont respectivement les postes de directeur général et de directeur de l’innovation.
Fondée en 2016, la société basée à Liège est arrivée sur le marché de l’impression 3D avec un procédé permettant la production de pièces multi-matériaux : le dépôt sélectif de poudre. Et selon Eric Fulop, fondateur et PDG de Desktop Metal, l’avenir de la fabrication additive réside justement dans l’impression mêlant plusieurs matériaux : “L’impression multi-matériaux est la prochaine frontière de la fabrication additive. Aujourd’hui, on imprime des pièces, mais à l’avenir, on cherchera à imprimer des produits complets, qui pourront être composés de plusieurs matériaux.” Avant d’ajouter : “L’industrialisation de la technologie de base d’Aerosint et des systèmes connexes de traitement des poudres apportera de nombreux avantages à l’adoption généralisée des solutions de fabrication additive.”
Si Aerosint a mis au point la technologie de dépôt sélectif de poudre, c’est principalement pour offrir aux adeptes de la fabrication additive un procédé multi-matériaux à un coût raisonnable et avec un minimum de gaspillage de matériaux. Contrairement au frittage sélectif par laser (SLS) et à la fusion sélection par laser (SLM) qui n’emploie qu’une seule poudre, le dépôt sélectif de poudre utilise deux poudres pour former une seule couche. Développé pour imprimer une grande variété de polymères, de métaux et de céramiques, le dépôt sélectif de poudre s’adresse aux industriels.
Grâce au mélange de poudre, l’entreprise belge explique qu’il est possible d’obtenir des pièces aux nouvelles propriétés, d’autant plus que le procédé permet aux utilisateurs d’économiser des matériaux. Une capacité qui pourrait permettre au dépôt sélectif de poudre de se différencier des autres technologies. Avec cette nouvelle acquisition, et donc ce nouveau procédé, Desktop Metal s’installe un petit peu plus dans le paysage de la fabrication additive.
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