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5 disruptions liées à l’impression 3D selon McKinsey

En mai dernier, le cabinet de conseil américain McKinsey avait affolé les marchés en annonçant que d’ici 2025, l’impression 3D pourrait avoir un impact global compris entre 230 et 550 milliards de dollars. Le rapport mesurait notamment les conséquences de son application à différentes industries. Dans un nouveau rapport, McKinsey étudie les 5 principales disruptions liées à l’avènement de cette technologie :

1. Réduction du cycle de développement produit

Historiquement, la fabrication additive est utilisée pour obtenir des prototypes de manière bien plus rapide, précise et économique que les procédés déjà existants. La possibilité de réaliser des maquettes sans recourir à de nombreux outils permet aux entreprises d’accélérer le processus, d’affiner au mieux le produit final et ainsi de réduire les risques liés au lancement d’un nouveau produit et d’en accélérer sa mise sur le marché.

Certaines sociétés pourraient même se lancer dans la production et la vente de pièces directement imprimées en 3D. McKinsey estime que le recours à cette technologie pourrait réduire de manière significative les temps de développement produit dans les 10 années à venir.

Dans l’aéronautique, des compagnies comme Boeing, Airbus ou General Electrics ont déjà recours à l’impression 3D – ici des composants de moteurs d’avion imprimés en métal

2. Une diversification des méthodes de fabrication

Alors que les prix devraient continuer à chuter et la qualité des imprimantes 3D à croître, la gamme des produits qui auront un intérêt économique à être fabriqué par les techniques additives s’élargira dans les années à venir. Par exemple, Boeing utilise déjà l’impression 3D pour réaliser plus de 200 composants présents dans une dizaine de ses modèles d’avions alors que l’industrie médicale l’utilise pour réaliser des prothèses sur-mesure.

Toutefois, tous les produits n’auront pas intérêt à être imprimé en 3D. Typiquement, ceux qui demandent un temps de production élevé, qui font appel à un nombre importants de machines ou d’outils lors de sa production, qui sont fabriqués en petite quantité ou qui nécessite une customisation sont des candidats potentiels. Même si la gamme actuelle est assez large, le développement de nouveaux matériaux destinés à l’impression 3D est un point important à surveiller pour les entreprises potentiellement interessées.

3. Déplacement des sources de profit

Les technologies de fabrication additive devraient modifier la manière dont les entreprises valorisent leurs produits et services. Par exemple, l’externalisation des techniques de fabrication traditionnelle a incité des sociétés comme Nike à se concentrer davantage sur le design de ses produits. Les réductions de coûts et de complexité liées aux procédés de fabrication par impression 3D pourraient forcer certaines entreprises à profondément transformer leurs modèles économiques sous peine d’être dépasser par des acteurs plus innovants.

Certains impacts sur la chaîne de valeur ne seront pas forcément visible du consommateur final. Typiquement, la possibilité de pouvoir produire sur demande et de ne plus avoir à stocker des quantités de pièces transfomera significativement la stratégie de certaines entreprises.

4. De nouvelles compétences

Le design est étroitement lié aux méthodes de fabrication. Les architectes ne peuvent dessiner une maison sans réfléchir aux techniques de construction alors que les ingénieurs ne peuvent inventer la machine de demain sans connaître les avantages et inconvénients de procédés comme la soudure, le modelage ou bien le fraisage.

Pour tirer le meilleur de la fabrication additive, un apprentissage des challenges inhérents à à l’impression 3D d’un objet est nécessaire. Par exemple, optimiser le design d’une pièce pour éviter qu’elle ne casse, pour accélérer sa durée d’impression ou pour réduire son poids sont des compétences que les acteurs du domaine devront acquérir. Ceux qui seront le plus rapide à former et recruter les ingénieurs de demain seront les grands gagnants de demain.

Gemmyo s’est lancé dans l’impression 3D de bijoux dès 2011

5. Une concurrence accrue

La fabrication additive pourrait finalement baisser la barrière à l’entrée de certaines industries et ainsi permettre l’apparition de nouveaux entrants. Il n’est plus nécessaire de réaliser de lourds investissements pour avoir la capacité de produire et de commercialiser ses produits. Un particulier pourrait dès aujourd’hui se lancer dans la création et la vente d’objets imprimés en 3D, sans avoir à passer par d’éventuelles intermédiaires.

La société française Gemmyo s’est notamment introduite sur le marché de la joaillerie en misant sur l’impression 3D, ce qui lui permet de proposer des tarifs jusqu’à 40% moins chers et de viser un chiffre d’affaire de 3 millions d’euros pour 2014. On a également vu apparaître des compagnies comme Shapeways ou i.Materialise, des marketplaces proposant d’imprimer en 3D les créations des membres du site. Les deux sociétés réfléchissent d’ores et déjà à s’introduire en bourse.

Le rapport complet rédigé par McKinsey est disponible ICI.

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Alex M.

Fondateur de 3Dnatives

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Alex M.

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