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Lab 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Form 1+ de chez Formlabs

Publié le 18 février 2015 par Alex M.

En 2012, la startup américaine Formlabs levait près de 3 millions de dollars sur le site Kickstarter afin de développer la Form 1, une imprimante 3D fonctionnant via un procédé appelé stéréolithographie, jusqu’alors réservé aux professionnels, et proposant une qualité de finition incomparable sur le marché de l’impression 3D personnelle.

Alors que la concurrence commence à peine à pointer le bout de son nez, avec la ProJet 1200 de chez 3D Systems ou la Ember de chez Autodesk, le fabricant Formlabs a déployé il y a quelque mois une version améliorée de son jouet, la Form 1+.

Aujourd’hui, le Lab 3Dnatives s’en est allé tester cette imprimante 3D hors du commun et voir ce qu’elle avait dans le ventre. Alors doit-on vraiment s’attendre à une qualité d’impression inégalable ? Est-elle vraiment adaptée pour le grand public ? Quelques éléments de réponse ci-dessous…

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La Form 1+ des ateliers Formlabs

Un petit rappel s’impose avant de commencer sur les bases de la stéréolithographie. Le procédé, plus communément appelé SLA repose sur le principe de photo-polymérisation, c’est à dire le durcissement d’une résine liquide (à base de polymères) sensible à la lumière. Dans le cas de la Form 1+, c’est un laser qui vient durcir les différentes couches de l’objet. Contrairement aux imprimantes 3D FDM, il n’y a donc plus de bobines de filament mais un bac à remplir avec de la résine. Une étape de finition est également nécessaire pour nettoyer la résine non durcie à partir d’une solution d’alcool.

La Form 1+ imprime à l'envers, une spécificité de la technologie SLA

La Form 1+ imprime à l’envers, une spécificité de la technologie SLA

1. Déballage

Une fois le colis reçu, place à l’excitation du déballage de l’imprimante… La Form 1+ est solidement empaquetée entre plusieurs cales de protection et un film plastique, rien à redire sur ce point ! Vous y trouverez un second carton contenant le kit de finition ainsi qu’un troisième renfermant les consommables sous forme de bouteilles. Rien à voir avec le packaging léché d’Apple mais le principal y est et en état de marche !

Côté machine, la structure en aluminium et le capot en acrylique orange (permettant de bloquer les UV extérieurs qui pourraient durcir la résine) font de la Form 1+ un modèle vraiment réussi avec un design moderne et bien fini. On pourra cependant regretter le volume maximal d’impression, seulement 125 x 125 x 165 mm, qui reste semble-t-il un point commun à ce type d’imprimantes.

Avec son poids de 8kg et sa taille de  30 x 28 x 45 cm, la Form 1+ trouvera facilement sa place sur un coin de bureau ou une étagère. Toutefois, pensez bien à prévoir de la place pour l’ouverture du capot qui s’ouvre par l’arrière (cf photo de couverture).

Le kit de finition livrée avec l'imprimante Form 1+

Le kit de finition livré avec l’imprimante Form 1+

2. Installation

Pour l’installation, un poster explicatif décrit les différentes étapes. Une fois débarassé des protections et autres adhésifs, il vous faudra brancher la prise sur le secteur et raccorder la machine à votre ordinateur via USB, cable qui pourra être retiré en toute sécurité pendant l’impression (une caractéristique encore bien trop rare sur le marché).

Autre étape indispensable, l’installation de votre atelier de finition. La Form 1+ est effectivement livrée avec le parfait kit du petit chimiste et comporte deux grands bacs, un flacon souple, un panier de rinçage, deux éponges, une pince à épiler, une spatule, une pince coupante, un chiffon ainsi qu’un stock de gants jetables. Vous aurez aussi besoin d’alcool isopropylique (IPA), un dissolvant à employer avec précaution pour nettoyer les pièces. Attention, l’IPA n’est pas inclus avec l’imprimante (dommage vu le prix payé, vous pourrez vous fournir ICI).

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La Form 1+ dispose d’un écran de contrôle et d’un bouton permettant la pause et la mise hors-tension de l’imprimante

Après vous avoir équipé d’une paire de gants, vous aurez alors à verser la résine liquide dans le bac de la Form 1+ jusqu’au trait de remplissage et par la même occasion préparer un des deux bacs avec l’IPA. Même si cela peut paraître perturbant pour les habitués des imprimantes 3D à filaments, les différentes étapes d’installation se révèlent au final moins compliquées que prévu.

Enfin, il ne vous restera plus qu’à installer le logiciel PreForm et allumer votre imprimante.

3. Le logiciel PreForm

Pour télécharger la dernière version du logiciel de chez Formlabs, disponible sur PC ou Mac, rendez-vous ICI. Après une rapide installation on découvre alors un logiciel à l’interface sobre. Un message apparaît pour vous demander quel type de résine vous avez ajoutée et avec quel précision vous souhaitez imprimer : 25, 50, 100 ou 200 microns.

La partie génération de supports du logiciel PreForm est très complète. La taille, le nombre ou l'emplacement des supports sont entièrement paramétrables.

La partie génération de supports du logiciel PreForm est très complète. La taille, le nombre ou l’emplacement des supports sont entièrement paramétrables. Les éventuels défauts du modèle sont également mis en surbrillance.

Sur votre gauche, vous pouvez observer 5 icônes. La première permet de redimensionner le modèle 3D, la deuxième contrôle l’orientation, la troisième concerne les supports (cf photo ci-dessus), la quatrième permet de dupliquer les modèles sur la plateforme et enfin la dernière permettra de lancer l’impression. L’ensemble de ces options sera également accessible via le menu habituel en haut de votre écran.

La barre du bas récapitulera différentes données comme le volume de l’objet, le nombre de couches d’impression, la durée nécessaire, le type de résine utilisée et le modèle de votre machine.

4. Première impression

Pour aller plus loin, nous avons tenter d’imprimer une pièce de jeu d’Échecs. Une fois le fichier ouvert, les supports générés et les paramètres d’impression décidés (100 microns dans notre cas), il ne nous reste qu’à lancer l’impression d’une durée de 1h50.

Moins bruyante qu’une imprimante 3D à dépôt de fil, le procédé SLA reste toutefois plus long. Il peut-être également difficile de voir si une impression échoue par manque de visibilité, en tout cas au début, mais notre première pièce sort sans aucun accroc et l’ouverture du capot expose une pièce de très bonne qualité.

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La pièce tout juste imprimée en 3D

Il reste alors un dernier travail de finition. Une fois les gants enfilés et à l’aide des outils, il vous faudra dans un premier temps retirer la pièce du plateau, un travail qui peut s’avérer aussi difficile que sur une imprimante 3D classique. Après avoir déposé la pièce dans le bac d’IPA, afin de lui faire prendre un bain d’une dizaine de minutes, vous pourrez alors décrocher les supports grâce à la pince coupante. Les points d’attaches ont été optimisés, le process est vraiment facile et ne laisse quasiment aucune trace.

Finalement, la pièce laisse apparaître un très haut niveau de détail tandis que les couches d’impression sont à peine visibles (pour rappel l’impression a été réalisée en 100 microns). Le résultat en photos :

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Retrouvez l’ensemble de nos tests d’imprimantes 3D au sein du Lab 3Dnatives ICI

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Les 2 commentaires

Rejoignez la discussion et laissez votre commentaire.

  1. Machines-3D dit :

    Encore un super test qui reflète complètement la réalité. Nous conseillons vraiment cette machine a un public averti et une formation est assez utile pour comprendre les choses à faire ou ne pas faire avec cette machine. Un must pour les dentistes, prothésistes ou bijoutiers qui ont envie de s’y mettre.

  2. SETHalpine dit :

    Manque le prix de la résine, et si elle est spécifique 😉

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