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L’impression 3D s’invite à l’école Alsacienne

Publié le 26 mars 2015 par Jean-Marie Laly
L'impression 3D à l'école

csaury - Copie

Vous êtes nombreux à vous demander la place que pourrait prendre l’impression 3D à l’école. Pour répondre à vos interrogations nous sommes allés à la rencontre de Christian Saury, responsable des services numériques et 3D à l’École Alsacienne à Paris.

3DN : Bonjour Christian. Quels sont aujourd’hui pour vous les enjeux de l’enseignement numérique et particulièrement de l’impression 3D ?

Les élèves ont besoin d’être préparés au monde numérique qui les attend. Cela exige d’être ouvert sur le monde, de savoir accéder à l’information, d’aiguiser son esprit critique, de gérer des documents, de partager, de créer en 3D, d’imprimer des objets, etc.

L’enseignement numérique doit également permettre d’améliorer l’expérience pédagogique, à l’école comme à la maison.

Le monde actuel exige une aptitude à travailler ensemble,  de manière collaborative, les services numériques et l’impression 3D y contribuent.

3DN : En quoi l’impression 3D vous parait-elle faire sens avec la vision que vous venez de nous décrire ?

Tout d’abord qui dit imprimer dit avoir une idée et la modéliser. L’environnement 3D est familier pour nos élèves qui jouent aux jeux vidéos. La visualisation, la modélisation 3D concrétise simplement ce que nous dessinions en 2D sur nos cahiers. La modélisation est un support formidable pour l’apprentissage de la géométrie par exemple.

L’imprimante 3D, quand à elle, transforme une idée, des manipulations devant un écran en quelque chose de concret. Cela traduit la théorie dans une réalité palpable. C’est un outil pédagogique formidable.

C’est bien sûr aussi un outil très puissant pour tous ceux qui seront désireux de concevoir et de fabriquer des objets par la suite.

Enfin, l’imprimante n’est pas un outil personnel, ce qui en fait un objet autour duquel on se rassemble et l’on travaille à plusieurs.

3DN : Pouvez-vous nous rappeler la genèse de l’impression 3D à l’école Alsacienne, et ce que vous en faites aujourd’hui ?

Le Directeur de l’École, Mr de Panafieu avait été convaincu par l’usage pédagogique d’une imprimante 3D dans une école en Nouvelle Zélande en 2012.

J’ai commencé par monter une imprimante 3D en kit. Cela m’a permis d’appréhender la technologie d’impression 3D qui émergeait dans la sphère du grand public.

De là, nous avons lancé dès septembre 2013 une série d’ateliers pilotes sur la modélisation et l’impression 3D avec des collègues enseignants.

3DN : Pouvez-vous nous donner des exemples de projets et d’ateliers que vous avez depuis réalisé à l’école ?

Chez les plus jeunes, en primaire, nous avons réalisé des ateliers découvertes. Les enfants sont très créatifs à cet âge et, contrairement aux a priori, ils ont modélisé notre exemple de la « petite poulette » en seulement quelques minutes!

la "petite poulette"

la « petite poulette »

Nous nous sommes greffés sur les cours de technologie pour faire réaliser à des élèves de 3ème  un atelier sur la Villa Savoye , et travailler ainsi sur des notions de design et d’architecture. L’agilité des élèves a dépassé toutes nos espérances.

maison-technol - Copie

Dans le cadre des TPE en première, des élèves souhaitaient étudier la structure du flocon de neige à six branches, ce qui a été un casse-tête. Une solution pour leur travail a été de modéliser, puis d’imprimer leur flocon et ainsi avoir tout le loisir de l’observer, de le partager !

3DN : Comment les enfants perçoivent-ils l’impression 3D ?

Ils sont tout simplement fascinés à l’idée de créer et d’imprimer leur propre objet, que ce soit un exercice qu’on leur propose ou bien qu’ils inventent eux-mêmes.

3DN : Par quel projet conseilleriez-vous de commencer une aventure « impression 3D » à l’école ?

Il faut tout d’abord être soi-même mordu d’impression 3D, ou bien travailler avec quelqu’un qui l’est. Je dis ça car c’est une technologie nouvelle. Il y a beaucoup de chose à découvrir. L’impression peut parfois être compliquée, longue, cela demande de la patience et beaucoup de ténacité. C’est aussi cela qui est passionnant, mais il faut l’avoir en tête.

A partir de là, il faut expérimenter en commençant par des ateliers simples comme la « petite poulette » ou la Villa Savoye avec des logiciels de modélisation accessibles et gratuit (ex : Tinkercad, 3D Slash). Ceux qui n’ont pas encore les moyens ou l’envie d’investir dans une imprimante pourront faire appel à des services en ligne comme Sculpteo ou 3DHubs.

Je fais confiance aux enseignants pour trouver les meilleures applications en adéquation avec le programme scolaire. Il faut se lancer, persévérer et faire confiance aux élèves.

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Un commentaire

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  1. […] de proposer des ateliers ludiques à leurs élèves comme en témoigne les récentes initiatives de l’école Alsacienne ou de la ville de Vesoul. Néanmoins, en comparaison à certains pays comme les Etats-Unis, le […]

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