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Un vaste réseau criminel arrêté en possession d’imprimantes 3D

Publié le 10 octobre 2014 par Alex M.

Europol, le centre européen de lutte contre la cybercriminalité annonçait il y a quelques jours l’arrestation d’un vaste réseau criminel suspecté de fraude à grande échelle, incluant du piratage de cartes bancaires, de la fraude électronique et de la contrefaçon de documents.

Le 30 septembre dernier, les autorités espagnoles et bulgares ont conjointement lancé l’opération Imperium avec Europol dans les villes de Malaga en Espagne, Sofia, Burgas et Silistra en Bulgarie. L’arrestation a permis de démanteler une organisation de 31 personnes suspectées notamment de produire et d’installer de faux distributeurs de billets de banque. Sur plusieurs sites, les officiers ont ainsi découvert de vrais laboratoires de production de skimmers (faux lecteurs de cartes bancaires) dans lesquels ils ont retrouvé un matériel de pointe : micro-caméras, lecteurs et copieurs de cartes magnétiques, ordinateurs, mais aussi plusieurs imprimantes 3D afin de répliquer certains composants extérieurs des distributeurs de banques

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Plus de 31 personnes ont été arrêtées en Bulgarie et en Espagne

Une fois fabriqués, les faux distributeurs de banques étaient installés par le biais de complices dans différentes pays européens dont l’Italie, la France, l’Espagne, l’Allemagne mais aussi la Turquie. « Les officiers ont retrouvé de l’équipement d’impression 3D servant à réaliser de fausses fentes de cartes bleues prêtes à être installés sur les distributeurs, » confirme Europol.

article_skimming1En août dernier, c’est à Marseille qu’une affaire similaire est intervenue, à plus petite échelle toutefois, lorsqu’un français de 34 ans avait été arrêté pour escroquerie après avoir installé de fausses façades de distributeurs de banques imprimées en 3D. Même s’il ne s’agit que de la deuxième affaire en deux mois, on pourrait bien voir une multiplication de ce genre de cas dans les mois et années à venir avec des imprimantes 3D toujours plus accessibles facilitant la réplication et la copie, qu’ils s’agissent de distributeurs ou de lecteurs de cartes mais pourquoi pas dans un avenir proche de cartes bancaires, de billets ou de pièces de banque directement.

Troels Oerting, à la tête d’Europol, commente cette nouvelle affaire, « nous avons réussi à démembrer un réseau international de fraude aux moyens de paiement, ce qui envoi un signal fort aux groupes cybercriminels actifs dans ce domaine. C’est un très bon exemple de coopération entre des états européens et Europol qui vise à protéger les populations et les transactions électroniques au sein de l’Union Européenne. »

Plus d’informations sur le site d’Europol.

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